Les travailleurs des supermarchés Delhaize en Belgique poursuivent leur grève

Les travailleurs des supermarchés Delhaize en Belgique poursuivent leurs grèves contre le projet de l’entreprise de convertir ses 128 magasins gérés en propre en franchises, ce qui entraînerait une baisse des salaires et des horaires plus « flexibles ».

Les premières ventes seront finalisées en octobre. La semaine dernière, devant le piquet de grève du magasin de Berchem, un assistant manager a déclaré au Nieuwsblad : « Je pars après seize ans de service… c’est cassé. Delhaize a toujours été un bon employeur, mais aujourd’hui, il est brisé ».

Elle a déclaré que Delhaize avait promis une prime de 1 500 euros et 100 euros supplémentaires par an, mais que cette promesse était assortie d’objectifs de productivité « tout simplement irréalisables », ce qui constituait « un sale tour pour briser les actions ».

Delhaize a obtenu à plusieurs reprises des ordonnances du tribunal pour envoyer des huissiers et des policiers briser les piquets de grève. Un huissier se serait rendu sur le piquet de grève à Berchem pour informer les piquets que Delhaize « ne recevra plus de mandat d’exécution du tribunal d’Anvers pour interdire le piquet de grève ». Nous avons entendu dire que les juges flamands n’étaient plus disposés à restreindre le droit de grève de cette manière ».

Les travailleurs d’un autre supermarché Delhaize à Bruxelles ont débrayé jeudi en signe de protestation après le licenciement d’un de leurs collègues. Selon la Centrale nationale des employés (CNE), le travailleur licencié a posé sa main sur une fenêtre que quelqu’un d’autre avait brisée à coups de pied et qui est ensuite tombée de son cadre. Delhaize l’a accusé d’avoir mis des vies en danger et l’a licencié, a rapporté la VRT.

Delhaize fait partie du groupe Ahold Delhaize, qui a réalisé 87 milliards d’euros de chiffre d’affaires dans le monde en 2022 et 2,5 milliards d’euros de bénéfices. Un article du journal financier De Tijd cite le PDG du groupe qui explique explicitement la raison de la restructuration par les salaires plus bas dans les supermarchés franchisés et par le passage à un « modèle d’entreprise plus agile » pour contourner le système d’indexation automatique des salaires lié à l’inflation en vigueur en Belgique.

L’article écrit : « Le problème des coûts salariaux de Delhaize finira par se résoudre automatiquement, car les employés âgés et coûteux disparaîtront à la suite de départs à la retraite et de départs spontanés. En outre, la question se pose de savoir ce que feront les franchisés indépendants une fois que le problème ne sera plus sous les feux de la rampe. »