De nombreux travailleurs en France s’apprêtent à voter RN après avoir observé que sa rhétorique, du moins envers la Russie, est moins belliciste que celle de Macron et ce que les médias appellent la «gauche». Mais ce sont là des illusions fondées sur des mensonges historiques. Le RN n’est un ami ni de la Russie, ni de la paix, ni surtout des travailleurs.
Avant le premier tour des élections du 7 juillet, se sentant proche du pouvoir, le RN ajoute à sa rhétorique populiste mensongère des signes plus francs aux marchés financiers qu’il serait une dictature fascisante au service des banques.
En mai Marion Maréchal, nièce de Marine Le Pen, était allée sur CNews, la chaîne du milliardaire fascisant Vincent Bolloré, pour dénoncer les grèves. Elle a appelé à «durcir les conditions du droit de grève», traité les grèves de «prise en otage» des Français et dit: «A minima il faut interdire le droit de grève au moment des vacances scolaires et des jours fériés dans la fonction publique.»
Les travailleurs ne peuvent pas stopper le danger fasciste par les urnes, mais seulement en se mobilisant en lutte, dans un mouvement international socialiste contre la guerre et le capitalisme. Les arguments opportunistes selon lesquels les travailleurs doivent d’abord accorder leur soutien et leurs votes aux rivaux de Le Pen dans l’establishment capitaliste sont un piège réactionnaire.