Depuis près de deux mois, les travailleurs migrants du syndicat de base SI Cobas mènent un conflit de travail près de Florence contre le groupe italien de meubles et d’ameublement Mondo Convenienza. Ils font grève et bloquent avec succès l’entrée et la sortie de l’entrepôt d’enlèvement et du centre de distribution dans la région de Florence. Dès le début de la grève, l’entreprise et la police ont attaqué brutalement la grève, toujours sans succès. Entre-temps, la grève s’est étendue aux dépôts de Turin, Bologne et Rome – une campagne de dons a été lancée pour les soutenir. La grève est dirigée contre des conditions de travail inhumaines de plus de 12 heures par jour, 6 jours par semaine, avec des mesures de sécurité déplorables et un salaire misérable de la société de sous-traitance. Le piquet de grève n’est pas seulement attaqué par la police, mais aussi par des fascistes, comme dans la nuit du 19 juillet à Florence… Voir plus d’infos et notez l’appel aux dons :
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Soutien aux grévistes de Mondo Convenienza!
« Depuis deux mois, les travailleurs de SI Cobas sont en grève contre Mondo Convenienza. Ils bloquent l’accès à l’entrepôt de réception pour obtenir de meilleures conditions de travail. SI Cobas exige : la journée de 8 heures, la semaine de 5 jours et un meilleur salaire. Mondo Convenienza profite de l’exploitation et du non-respect des droits du travail. La grève s’étend, malgré les charges policières, et les attaques de la direction. Le soutien financier est plus important que jamais en ce moment » ! Collecte de dons du SI Cobas Soligruppe Schweiz Basel, CH avec photos et vidéo ainsi que de nombreux éléments de contexte
Des conditions de travail précaires
Les travailleurs chargés du transport et de l’assemblage des meubles chez Mondo Convenienza sont engagés par l’intermédiaire de la société de sous-traitance RL2-Logistica. Ils doivent travailler de longues journées. Sans équipement ni mesures de sécurité, ils doivent non seulement transporter les meubles, mais aussi les monter dans les appartements – les blessures sont inévitables. La journée de travail commence à 7 heures du matin et ne se termine que lorsqu’ils ont transporté et monté tous les meubles qui leur ont été attribués – cela dure parfois jusqu’à 22 heures. Six jours par semaine, il n’y a pas d’heures de travail fixes. Le travail est rémunéré au forfait, ce qui permet d’atteindre un peu plus de 1000 euros à la fin du mois, soit un salaire horaire d’environ 6,80 euros.
Pour faire baisser les salaires, l’entreprise de travail temporaire RL2-Logistica a recours à une astuce perfide : bien que le travail relève du domaine de la logistique, les travailleurs de Mondo Convenienza ont une convention collective dite multiservice qui régit les relations de travail dans les domaines du nettoyage, de l’entretien et de la distribution et prévoit des salaires inférieurs à la convention collective de la logistique.
Revendications
Les travailleurs demandent à être engagés dans le cadre de la convention collective de la logistique. Cela leur permettrait de gagner 300 euros de plus par mois et d’être remboursés de leurs frais de déplacement. De plus, ils ne travailleraient que 39 heures par semaine, les heures supplémentaires étant volontaires et payées. Les grévistes s’opposent en outre aux mesures disciplinaires arbitraires (réductions de salaire allant jusqu’à quarante pour cent) et à la criminalisation des activités syndicales. Depuis fin juin, les protestations se sont étendues à Rome et Bologne et, depuis début juillet, elles se déroulent également devant l’entrepôt turinois de Mondo Convenienza. Les travailleurs protestent également devant et dans les magasins, ils tiennent des discours, accrochent des banderoles et distribuent des dépliants aux clients. (…)
Actuellement, le moral des grévistes est bon, ils sont soutenus par un nombre croissant de personnes. Le 8 juillet 2023, une grande manifestation a eu lieu devant les portes de Mondo Convenienza à Campi Bisenzio, dont faisaient partie les travailleurs de l’usine GKN occupée. De nombreux signes indiquent que les travailleurs sont plus déterminés et mieux organisés que lors des grèves d’il y a quelques années.