Depuis l’attaque de la Russie contre l’Ukraine, le nombre de femmes prisonnières politiques a fortement augmenté. Depuis lors, on compte 2,2 femmes pour un homme en détention politique. Auparavant, la proportion était complètement différente. Les femmes et les queers étaient à peine perçus comme des opposants politiques au régime russe. Cependant, les « mères de soldats », qui ont également joué un rôle dans la guerre tchétchène des années 90, ainsi que les jeunes générations, ont pris un nouveau rôle avec la guerre actuelle. Dès le début, elles se sont opposées à la minimisation de la guerre, ont attiré l’attention sur la violence à l’encontre des femmes en Ukraine, ont aidé les déserteurs à fuir et ont même bloqué des routes contre la militarisation.
Si elles ne donnent pas naissance, qu’elles se battent au moins : de plus en plus de femmes et de filles sont recrutées pour la guerre.
Le recrutement de femmes pour la Défense Thero a commencé à Shebekino
« Une annonce concernant le recrutement de femmes et de filles a été publiée hier par Natalya Kolesnikova, membre de la défense Thero – « Vörstka » a attiré l’attention sur ce point. Les femmes suivront une formation militaire de base et de médecine tactique et apprendront à piloter des drones. Kolesnikova a expliqué qu’il n’y avait pas de restrictions concernant l’âge et l’entraînement physique – mais les femmes « devront courir, sauter et ainsi de suite, chacune décidera si elle peut le faire ou non ». On ne sait pas encore s’il s’agira d’une unité de femmes séparée ou si l’unité féminine fera partie de la force de défense Thero existante. Début juillet, le gouverneur de l’oblast de Belgorod, Viatcheslav Gladkov, a annoncé que des armes seraient distribuées aux participantes de la défense Thero. A ce moment-là, environ trois mille personnes faisaient partie de ces unités et les autorités prévoyaient de créer un deuxième régiment avec le même nombre de personnes ». Post Telegram de Feminists Against War du 20 juillet 2023