Au Canada, les dockers ont voté pour une grève similaire presque parallèlement aux grèves portuaires en cours sur la côte ouest des États-Unis. 99,24 pour cent des collègues* et des membres de l’ILWU Canada ont voté en faveur d’un arrêt de travail à partir du 24 juin 2023. Cela aura également des répercussions sur l’économie américaine, car 15 % du volume total des conteneurs américains transitent par le plus grand port canadien, Vancouver. C’est pourquoi, dans ce cas également, la « ministre du travail » américaine de l’administration Biden, Julie Zu, a tenté d’intervenir au Canada pour éviter la grève…
Les dockers canadiens ont entamé une grève de 72 heures à partir du 1er juillet 2023.
Les négociations entre l’opérateur portuaire B.C. et l’ILWU se poursuivent pendant la grève
« Les négociations entre les travailleurs des ports de la Colombie-Britannique et leur employeur se sont poursuivies jusqu’au soir le jour du Canada, après que le ministre fédéral du Travail a déclaré qu’il resterait à Vancouver pendant les discussions. Les dockers de toute la C.-B. se sont mis en grève samedi matin dans le cadre d’un vaste arrêt de travail qui pourrait avoir des répercussions sur le trafic maritime mondial. L’International Longshore and Warehouse Union Canada (ILWU) avait publié mercredi un préavis de grève de 72 heures et a officiellement cessé le travail samedi à 8 heures du matin. Seamus O’Regan, le ministre fédéral du Travail, est venu à Vancouver pour réagir à l’arrêt de travail. Sur Twitter, il a déclaré que « les meilleures solutions pour les deux parties » sont obtenues par la négociation et que des médiateurs fédéraux aident aux discussions. « Les parties sont toujours assises à la table des négociations, et ce depuis plus de 24 heures », a déclaré le porte-parole d’O’Regan, Hartley Witten, dans un communiqué publié samedi soir. « Le ministre O’Regan reste à Vancouver et n’a pas l’intention de quitter la ville. La grève touche environ 7.400 chargeurs de fret de terminal et 49 des employeurs portuaires de la province dans plus de 30 ports de la Colombie-Britannique, dont le port le plus fréquenté du Canada, Vancouver. Selon l’ILWU, la délocalisation, l’automatisation des ports et le coût de la vie sont les principales raisons de l’action syndicale. Leur employeur, l’Association des employeurs des Maritimes de la Colombie-Britannique, a publié une déclaration indiquant que les tentatives de négociation avec un médiateur fédéral étaient restées infructueuses pendant trois jours. « Notre comité de négociation s’est efforcé à plusieurs reprises de faire preuve de souplesse et de trouver un compromis sur les principales priorités, mais malheureusement, les parties n’ont pas encore réussi à trouver un accord », indique la déclaration. « Nous apprécions le soutien des médiateurs fédéraux et restons ouverts à toute solution qui permettrait de parvenir à un accord équilibré ». (…) Le préavis de grève a été déposé près de trois mois après l’expiration de la dernière convention, le 30 mars. L’ILWU avait alors fait une déclaration dans laquelle elle reprochait à l’organisation patronale d’exiger de « grandes concessions » de la part du syndicat malgré « des bénéfices records pendant la pandémie du COVID-19″… » Article de CBC News du 1er juillet 2023
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