Les travailleurs de la santé argentins se mobilisent pour défendre un hôpital psychiatrique de Buenos Aires

Le 31 janvier, un grand rassemblement a eu lieu à Buenos Aires pour défendre l’hôpital Laura Bonaparte, une importante institution nationale de santé mentale. Ses travailleurs ont condamné les licenciements qui videront l’hôpital et priveront des milliers de patients d’une assistance en matière de santé mentale.

D’autres travailleurs licenciés d’établissements de santé privés et publics, des retraités et des membres d’associations de quartier se sont joints aux plus de 200 travailleurs du secteur de la santé mentale en cours de licenciement. Étaient également présents des étudiants de l’université, des travailleurs licenciés de la raffinerie Shell de Dock Sud et des membres du syndicat des employés de la fonction publique (ATE), qui travaillent et sont licenciés.

Lors du rassemblement, les manifestants avaient organisé des activités culturelles, notamment de la musique en direct et des discours de solidarité prononcés par des voisins et des organisations sociales.

Les travailleurs ont accroché au balcon de l’hôpital une banderole géante sur laquelle on pouvait lire : « Sans travailleurs, il n’y a pas de santé mentale ».

Le président Milei a proposé le démantèlement des cliniques et des hôpitaux psychiatriques et le retour aux « maisons de fous », des asiles qui existaient dans ce pays et dans le monde entier au XIXe siècle, où les patients psychiatriques étaient isolés du reste de la société et pratiquement enchaînés à leur lit. Ces institutions ont été abolies en Argentine à partir de 1946.

Les licenciements ont également entraîné la fermeture du numéro 0800 qui fournissait des services d’urgence de santé mentale 24 heures sur 24.