Un mois de chaos et de perturbations pourrait s’annoncer dans les principaux ports de France, notamment au Havre et à Marseille-Fos.
Les syndicats représentant les dockers et autres travailleurs portuaires semblent prêts à mettre à exécution leur menace d’organiser plusieurs grèves d’une journée, ainsi que de nombreux arrêts de travail de quatre heures ce mois-ci, pour protester contre la réforme des retraites qui a relevé l’âge légal de départ à la retraite en France.
La première de ces grèves de 24 heures a eu lieu vendredi 21 juin, les terminaux rouliers, de vrac et de conteneurs du Havre ayant été bloqués par les dockers. Quatre escales de navires ont été annulées et 18 autres retardées.
Le même jour, environ 600 dockers et autres travailleurs portuaires ont bloqué le principal point d’entrée des camions au terminal de Fos.
Parmi les autres ports français touchés par les arrêts de travail figurent Dunkerque, Rouen, Bordeaux et Nantes Saint-Nazaire. À Rouen, trois navires et deux barges ont été retardés.
« Le gouvernement a douté de notre capacité à mobiliser nos membres. Il va voir à quel point nous sommes unis dans nos revendications », a prévenu Serge Coutouris, secrétaire général adjoint de la branche Ports et Docks du syndicat CGT.
Selon le syndicat, le sentiment qui prévaut est celui d’une trahison de la part du président français Emmanuel Macron, qui avait promis lors de sa campagne de réélection en 2022 que le relèvement de l’âge de la retraite ne s’appliquerait pas aux dockers et aux travailleurs portuaires.
Les prochaines grèves de 24 heures sont prévues les 13, 21 et 25 juin, avec des débrayages de quatre heures trois jours par semaine ce mois-ci.
L’action industrielle pourrait être prolongée en juillet si les syndicats ne reçoivent pas de réponse satisfaisante du gouvernement à leurs revendications.