Les infirmières et les sages-femmes de l’État de Victoria votent en faveur de grèves (Australie)

Les infirmières et les sages-femmes de l’État de Victoria sont confrontées à la perspective de quatre années supplémentaires de réductions salariales réelles, alors que le gouvernement travailliste de Jacinta Allan cherche à imposer le fardeau de sa crise financière aux travailleurs du secteur public.

Les travailleurs de la santé ont clairement exprimé leur détermination à lutter contre cette situation, en votant massivement en faveur d’une action industrielle comprenant des arrêts de travail pouvant aller jusqu’à quatre heures. Lors d’un scrutin sur les actions, qui s’est achevé lundi, 98 % des plus de 50 000 infirmières et sages-femmes des services de santé publique qui ont participé ont voté « oui ».

Cette décision fait suite au rejet unanime, le 21 mars, de l’offre d’augmentation salariale nominale de 3 % par an faite par le gouvernement. Avec une inflation officielle de 3,6 % et une augmentation encore plus forte du coût réel de la vie, cela représente une baisse substantielle des salaires en termes réels.

Mais la Fédération australienne des infirmières et des sages-femmes (ANMF) cherche à s’assurer que l’action syndicale contre cette baisse de salaire réelle se déroule sur une base très limitée. L’objectif est de permettre aux infirmières et aux sages-femmes frustrées de se défouler avant que la bureaucratie syndicale ne fasse passer un accord d’entreprise au rabais qui donne au gouvernement travailliste tout ce qu’il demande.

Lors d’une réunion au niveau de l’État mardi, la direction de l’ANMF a présenté les interdictions de travail et autres mesures symboliques qu’elle prendra à partir du 7 mai : port de T-shirts de campagne, refus d’être redéployé, refus de fournir des informations sur les personnes qui mènent l’action syndicale, inscription de messages de campagne sur les véhicules, refus de faire des tâches administratives ou de saisir des données, parler aux médias et aux patients de leur campagne et fermer des lits si les effectifs ne sont pas maintenus.

 

Extraits de l’article de WSWS.