Les assistants d’enseignement de l’université Western de l’Ontario en grève (11/04)

Le jeudi 11 avril, environ 2 000 assistants d’enseignement diplômés (GTA) de l’université Western à London, en Ontario, ont entamé un mouvement de grève après avoir rejeté la dernière offre de l’employeur.

Les pourparlers entre l’université et la section locale 610 de l’Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC) étaient en cours depuis l’expiration du contrat à la fin du mois d’août dernier. L’école a proposé un salaire horaire de 48,16 $, rétroactif au 1er janvier, et un salaire horaire de 51,10 $ d’ici la quatrième année du contrat. Actuellement, le salaire horaire des GTA est de 47,22 dollars.

Selon les déclarations du syndicat, de nombreux GTA, qui étudient également à temps plein, « vivent dans la pauvreté », gagnant environ 1 000 dollars par mois après déduction des frais annexes, dans une ville où le loyer d’une chambre à coucher s’élève à 1 600 dollars par mois. Une étude menée par une étudiante récemment diplômée a révélé que 76 % de ses collègues sont confrontés à des problèmes de logement, que 44 % d’entre eux sont en situation d’insécurité alimentaire et que 55 % n’ont pas les moyens d’acheter des vêtements ou des produits d’hygiène de base.

L’université Western a clairement indiqué qu’elle n’avait pas l’intention de répondre aux revendications salariales de la GTA et a annoncé des plans visant à « minimiser » tout impact sur les étudiants et les collègues du campus. Un post récent sur le forum Reddit, rédigé par un étudiant qui a assisté à une récente réunion publique, a averti que l’école d’infirmières menaçait d’embaucher des briseurs de grève pour briser le mouvement.

La grève des GTA de Western s’inscrit dans la récente vague de luttes pour des salaires plus élevés et de meilleures conditions de travail menées par le corps enseignant et le personnel des universités de toute la région, qui sont maintenus isolés et divisés par leurs syndicats.

 

Il s’agit notamment de la grève de sept semaines des 3 000 enseignants de l’Université York à Toronto, que la section locale 3903 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) refuse d’étendre à l’ensemble de ses membres dans les universités canadiennes, et encore moins à ceux de l’Université Western, représentée par l’AFPC, dans la région du Grand Toronto. Dimanche, le syndicat a annoncé qu’il approuvait un nouvel accord de principe qui, de son propre aveu, contient des gains salariaux « bien inférieurs à ce que nous recherchions », mais « les meilleurs que nous pouvions obtenir dans les circonstances ». La grève se poursuivra jusqu’à ce qu’un vote de ratification ait lieu cette semaine.

Huit mille enseignants et travailleurs des services de l’Université de Toronto, également représentés par le SCFP, étaient prêts à débrayer en même temps que les travailleurs de l’Université de York, jusqu’à ce que le syndicat fasse rapidement adopter un accord de capitulation pour mettre fin à la grève.

À Montréal, la grève des 1 600 assistants d’enseignement de l’Université McGill, qui a débuté le 25 mars, a été limitée par le syndicat à huit semaines, ce qui laisse le temps à l’Association of Graduate Students Employed at McGill (AGSEM) d’épuiser et d’affamer les travailleurs – qui reçoivent une maigre indemnité de grève de 350 $ par semaine – et de faire adopter un contrat ridicule.