Les professionnels réclament des augmentations de salaire, des négociations collectives, davantage d’embauches et des mesures gouvernementales concrètes pour leur permettre de faire face à l’augmentation générale du coût de la vie.
Une coupure d’information due à une grève lancée par la Confédération générale des travailleurs grecs (GSEE) aura lieu ce mardi en Grèce. Par cette protestation, ils cherchent à défendre les transports publics urbains, les négociations collectives et à réclamer davantage d’embauches. Ils protestent également contre la « pression continue et croissante sur le journalisme libre et fiable » dans le pays.
Pendant cette journée, il n’y aura pas d’informations sur les journaux télévisés, les portails numériques, la télévision, la radio ou la presse écrite. Les programmes seront remplacés par des documentaires et des séries. Les journalistes des secteurs public et privé participeront à la grève.
Les journalistes du secteur privé réclament des conventions collectives et dénoncent le fait qu’ils reçoivent de « maigres salaires » qui ne suffisent pas à couvrir leurs besoins de base, selon le principal syndicat de journalistes du pays.
Ils demandent au gouvernement de prendre des mesures concrètes pour lutter contre l’augmentation du coût de la vie et du chômage, ainsi que des mesures visant à garantir un « journalisme fiable et pluraliste ».
D’autres syndicats du secteur public se sont joints à l’appel, selon la station de radio grecque Athènes 9.84, qui prévoit que la grève affectera principalement les transports publics.
Les trois lignes du métro d’Athènes seront hors service et les bus de la ville fonctionneront sur une base limitée entre 9 heures et 21 heures.
Les chemins de fer seront également touchés, selon Hellenic Train, qui a annoncé les changements et les annulations sur son site web, et la Fédération panhellénique des marins a annoncé que les navires resteraient à l’ancre 24 heures par jour.
Le syndicat des médecins des hôpitaux publics d’Athènes et du Pirée, l’EINAP, s’est également joint à l’appel et les taxis s’arrêteront entre 5h00 et 15h00.
En 2023, le rapport annuel de Reporters sans frontières place la Grèce à la 107e place sur 180 pays dans son classement de la liberté de la presse, dernière de l’Union européenne et derrière des pays comme le Qatar ou Haïti.
Les seuls journalistes qui ne participeront pas à la grève seront ceux qui couvriront l’allumage de la flamme olympique pour les Jeux de Paris 2024, qui aura lieu mardi à Olympie (sud de la Grèce).
La Fédération des syndicats de retraités a appelé ses membres et ses sympathisants à se rendre à 9 heures sur la place Syntagma (place de la Constitution), devant le siège du Conseil d’État.