Unifor impose un contrat au rabais aux travailleurs d’Autoport, mettant fin à une grève d’un mois

Unifor, qui représente près de 240 travailleurs en grève à l’installation d’expédition de véhicules Autoport à Eastern Passage, en Nouvelle-Écosse, a fait adopter un nouveau contrat de trois ans, pratiquement identique à celui que ses membres avaient rejeté au début du mois de février.

Après le vote du mercredi 3 avril, Jennifer Murray, directrice régionale d’Unifor pour la partie Atlantique, a annoncé que l’accord ratifié était « très similaire » à l’accord de principe précédemment rejeté par les membres, ajoutant avec résignation que « cela a été incroyablement difficile pour nos membres, comme vous pouvez l’imaginer ».

Murray n’a pas mentionné que la grève était « difficile » parce qu’Unifor l’a étranglée jusqu’à ce qu’elle étouffe. Dans les heures qui ont suivi le déclenchement de la grève, Autoport a mobilisé en coordination avec sa société mère, le géant ferroviaire CN, son plan d’urgence et a fait appel à des briseurs de grève pour maintenir les services en activité. Au cours des 37 jours de grève, Unifor, le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, n’a pour autant rien fait pour étendre la grève aux travailleurs de l’ensemble du port ou pour mobiliser ses nombreux membres dans tout le pays afin de soutenir les travailleurs d’Autoport. Au lieu de cela, le syndicat a organisé des rassemblements de « solidarité » éparses et a lancé des appels creux au gouvernement libéral provincial hostile aux travailleurs pour qu’il adopte une législation anti-briseurs de grève.