Les cheminots du CN et du CPKC votent en faveur d’une grève (Canada)

 

Lundi, plus de 9 000 cheminots des deux plus grands opérateurs ferroviaires du Canada ont commencé à voter concernant la mise en œuvre d’une grève, un vote qui se poursuivra tout au long du mois.

Quelque 6 000 chefs de train, mécaniciens de locomotive et agents de triage du Canadien National (CN) et près de 3 200 chefs de train, mécaniciens de locomotive, agents de triage et environ 90 contrôleurs de la circulation ferroviaire du Canadien Pacifique Kansas City (CPKC), tous représentés par la Conférence ferroviaire des Teamsters Canada (TCRC), voteront en faveur de la grève. Si les cheminots votent en faveur d’une grève, un débrayage pourrait avoir lieu au plus tôt le 22 mai.

Les négociations infructueuses entre la TCRC et la direction ont débuté à l’automne dernier et font l’objet d’une médiation de la part des conciliateurs fédéraux depuis le 1er mars. La convention collective des cheminots a expiré le 31 décembre 2023.

Dans un bulletin syndical, la TCRC écrit que le CPKC a rejeté la majorité des demandes des membres concernant l’amélioration des salaires et des conditions de travail et que la proposition du CN « détruirait » leurs conditions de travail. En outre, les propositions de taux horaire du CN et du TCRC entraîneraient une baisse de salaire pour la moitié de leurs membres, supprimeraient « toutes les dispositions relatives à la qualité de vie obtenues après des années de lutte » et rendraient l’ancienneté superflue en éliminant la distinction entre les équipes de route et les équipes d’aiguillage. Le syndicat a également noté que l’objectif des chemins de fer est de priver les conventions collectives des « dispositions relatives au repos essentiel à la sécurité ».

Le porte-parole de la TCRC, Christopher Monette, a déclaré que « le syndicat ne négociera pas avec Canadian lives », ce qui est précisément ce que la TCRC s’est engagée à faire. Depuis des décennies, elle applique les politiques criminelles des barons du rail qui privilégient les profits avant la vie, en sabordant les grèves et en faisant passer en force des contrats qui imposent des conditions de travail de plus en plus dangereuses dues à la réduction des effectifs et à des horaires de travail excessivement étendues.