Depuis le 22 février 2024, l’entreprise El Mahala Textile, en Égypte, est en ébullition. L’action a commencé lorsque quelque 3 700 femmes se sont rassemblées pour protester contre les bas salaires. Par la suite, tous les travailleurs de l’entreprise ont annoncé une grève pour exiger du gouvernement le minimum promis de 6 000 EGP (120 $). Ils ont demandé des ajustements salariaux et une indemnité de repas, portée à 900 EGP. Malgré des manifestations pacifiques, la direction et le gouvernement ont refusé de négocier. Le ministre du secteur public a porté le revenu minimum à 6 000 EGP, mais les autres revendications ont été ignorées. Les travailleurs ont mis fin à leur grève le 29 février, mais font l’objet de menaces et de détentions. Treize d’entre eux ont été arrêtés par la sécurité nationale et deux sont toujours détenus. Certains ont même été menacés de licenciement pour absence, alors qu’ils étaient en garde à vue. Cette situation met en évidence des actions illégales potentielles de la part de l’entreprise.
MISE À JOUR : Le parquet de la Sûreté de l’État doit examiner le renouvellement de la détention de Mohammed Mahmoud Talba et Wael Mohamed Abouzeid, employés de Ghazl Al-Mahalla, le dimanche 24 mars. Ils sont détenus en lien avec leur participation à la grève des travailleurs de Mahalla, dans le cadre de l’affaire n° 717 de 2024.