Les travailleurs de l’ensemble du secteur public se sont joints à une grève nationale en France mardi, à l’appel des principaux syndicats, pour réclamer une augmentation des salaires pour toutes les catégories de travailleurs.
Les syndicats d’enseignants ont appelé à une grève de trois jours à partir de mardi dans le cadre de la grève du secteur public et pour exiger le retrait des 700 millions d’euros de coupes dans le budget de l’éducation. Cette mesure s’inscrit dans le cadre des réductions de 10 milliards d’euros annoncées en février et des réformes du « choc des connaissances » du gouvernement Macron.
Les réformes scolaires visent à séparer les enfants en filières en fonction de leurs aptitudes et à promouvoir le nationalisme en chantant l’hymne national. Le syndicat de l’enseignement secondaire Snes-FSU a indiqué que 30 % des enseignants des collèges et des lycées avaient cessé le travail mardi. Le gouvernement a recensé 10,6 % de grévistes dans l’enseignement secondaire et 6,4 % des 5,7 millions de travailleurs du secteur public français.
Tout comme les syndicats ont désamorcé l’opposition massive aux réformes des retraites du gouvernement Macron, ils ne remettront pas sérieusement en cause les plans d’austérité s’ils sont « négociés ». La Confédération française démocratique du travail a déclaré à RTL qu’elle demandait des augmentations de salaire, mais « surtout de véritables négociations » avec le gouvernement sur les salaires.