Deuxième semaine de grève en Finlande contre l’austérité et les attaques contre le droit de grève

La grève de deux semaines se poursuit en Finlande contre l’austérité et les attaques contre le droit de grève

Les travailleurs finlandais entament la deuxième semaine d’une grève de deux semaines. La grève a été déclenchée par l’Organisation centrale des syndicats finlandais (SAK) contre les plans du gouvernement de coalition de droite visant à imposer l’austérité et à restreindre le droit de grève.

Les travailleurs s’opposent à ces plans depuis l’année dernière. Environ 130 000 d’entre eux se sont mis en grève en février.

Le gouvernement, dirigé par le parti de la coalition de droite et le parti finlandais d’extrême droite, prévoit de réduire les allocations de chômage – notamment en supprimant le taux majoré pour les parents au chômage -, d’introduire des congés de maladie non rémunérés, de réduire les allocations de logement et d’empêcher des augmentations de salaire plus importantes que dans les industries qui exportent des biens et des services.

Il prévoit également de limiter les grèves politiques à 24 heures, avec des amendes pour les syndicats et les travailleurs individuels si un tribunal juge une grève « illégale ». Le directeur général de la Banque de Finlande a déclaré que pour atteindre les objectifs de l’UE en matière de déficit, il faudrait réduire les dépenses publiques de 3 milliards d’euros, a rapporté YLE.

Les arrêts de travail ont eu un impact économique majeur, puisqu’ils auraient coûté des centaines de millions d’euros, mais les syndicats ont limité la dernière grève à environ 7 000 travailleurs, principalement dans les secteurs de la fabrication et de la logistique.

La SAK a souligné qu’elle était prête à faire des « compromis de grande envergure » et qu’elle accepterait même l’interdiction des grèves politiques et de solidarité si elle s’accompagnait d’une interdiction du travail des briseurs de grève.

De telles interdictions existent dans un certain nombre de pays européens, comme la France, mais elles sont couramment contournées en engageant des entreprises pour des « services » plutôt que d’embaucher directement des briseurs de grève.