Grève nationale en Italie après 5 morts sur un chantier à Florence

Les travailleurs de la construction et de la métallurgie se joignent à une grève nationale en Italie après la mort de cinq d’entre eux dans un horrible accident de travail

Les travailleurs des secteurs de la construction et de la métallurgie en Italie se sont joints à une grève nationale mercredi, indignés par la mort de cinq travailleurs tués dans l’effondrement d’un chantier de construction à Florence. Les syndicats CGIL et UIL ont appelé à la grève en réponse, mais l’arrêt de travail n’a duré que deux heures, malgré la gravité de la situation.

Selon l’ANSA, plus de 60 % des travailleurs de la construction dans de nombreuses régions se sont joints à l’arrêt de travail. L’indignation était manifestement générale, car les accidents mortels sur le lieu de travail sont extrêmement fréquents en Italie, qui a enregistré le deuxième plus grand nombre de décès sur le lieu de travail dans l’Union européenne en 2021, selon l’agence Reuters. Soulignant le massacre en cours, un travailleur a été tué dans une usine Stellantis en Campanie le lendemain de la grève.

Malgré la détermination de la classe ouvrière à mettre fin aux conditions de travail mortelles, les solutions proposées par les syndicats sont encore plus inefficaces que la grève symbolique de deux heures. Dans une interview accordée à l’ADN, le responsable de la branche construction de l’UIL a demandé au gouvernement néo-fasciste de Meloni de mettre en place une « table permanente » impliquant les « syndicats les plus représentatifs » dans le contrôle des règles de sécurité, et de « créer un parquet spécial sur les accidents et les décès sur le lieu de travail ».

Bien que le syndicat ait souligné l’existence de véritables problèmes liés au recours généralisé à la sous-traitance et à la réduction des coûts, qui conduisent à des lieux de travail dangereux, il est responsable de l’absence de toute lutte majeure contre ces conditions. Après chaque décès évitable, il appelle à une brève grève pour se défouler et s’assurer que les travailleurs sont tenus à l’écart de toute campagne unifiée sur les lieux de travail et dans les secteurs.