Les travailleurs du secteur des caméras mobiles en grève (Australie)

Les travailleurs du secteur des caméras mobiles à grande vitesse de l’État de Victoria se mettent à nouveau en grève pour obtenir une amélioration de leurs salaires et de leurs conditions de travail

Plus de 200 travailleurs du secteur des caméras mobiles de surveillance des routes, employés par l’entreprise Serco à Tullamarine (Melbourne), ont débrayé pendant 24 heures le 18 février pour réclamer une augmentation de salaire et une amélioration de la sécurité dans le cadre de leur nouvel accord d’entreprise. Il s’agissait de leur quatrième grève depuis le début de leur action industrielle protégée en décembre.

Le Community and Public Sector Union (CPSU) et l’Australian Services Union ont entamé des négociations en vue d’un nouvel accord en octobre, mais sont désormais dans l’impasse en ce qui concerne les salaires et la sécurité. Le CPSU affirme que la dernière offre de Serco ne comprend pas de pénalités pour les week-ends et se contente d’avancer de l’argent par rapport au montant total déjà proposé pour les années deux et trois, ce qui avait été rejeté à une écrasante majorité par les membres. Serco a également refusé la suggestion de la Fair Work Commission d’inclure la performance dans la clause de règlement des litiges.

Une grève de deux jours a été déclenchée en décembre après l’agression d’un opérateur de radars routiers par un groupe de personnes. Selon le CPSU, Serco a déclaré qu’il n’offrait aucune concession aux revendications des syndicats en matière d’amélioration de la sécurité.

Les travailleurs n’ont pas eu d’augmentation de salaire depuis novembre 2022. L’augmentation n’a été que de 2 %, bien en deçà de la hausse de l’indice des prix à la consommation, qui était de 4,1 % à l’époque. Le CPSU affirme que certains de ses membres sont payés à peine 26 dollars de l’heure et qu’ils doivent subir des menaces et du harcèlement pour avoir simplement fait leur travail.

Pour tenter d’éviter une action syndicale, Serco a commencé à payer aux travailleurs une augmentation de « bonne foi » de 4,5 %, sans qu’un accord n’ait été conclu. Un porte-parole du CPSU a déclaré qu’en raison de l’opposition intransigeante de Serco aux demandes des travailleurs, d’autres grèves sont probables.