Grève des conducteurs de train en dehors des syndicats en France

En France, les conducteurs de train ont organisé une grève de grande ampleur en dehors des syndicats officiels. Les conducteurs de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) se sont mis en grève pour le week-end.

Le préavis de grève a été déposé par les syndicats Solidaires et Confédération générale du travail, mais selon Le Monde, il a été déposé au nom du Collectif national des conducteurs de trains commerciaux (CNA). La CNA a demandé aux syndicats de déposer le dossier car elle n’était pas légalement en mesure de le faire, mais elle se déclare « apolitique et non syndiquée ». Les syndicats estiment qu’au moins 70 % des conducteurs de train se joindront aux grèves.

L’ANC est née d’un groupe Facebook populaire d’environ 3 800 conducteurs de train, qui a organisé des grèves en décembre 2022. Les chefs de train demandent une augmentation de salaire et la prise en compte de la pénibilité de leur travail, ainsi que des dispositions spécifiques pour les travailleurs proches de la retraite. Ils affirment également que les accords conclus après la grève de 2022 n’ont pas été respectés. En particulier, ils affirment qu’il n’y a pas toujours deux chefs de train sur les services à grande vitesse, qui peuvent transporter plus de 500 passagers par train.

Le gouvernement a réagi à la grève par une série de dénonciations des conducteurs de train. Faisant écho à une attaque courante de la droite contre les travailleurs du rail, qu’il considère comme des « privilégiés », le nouveau ministre des Transports Patrice Vergriete s’est dit « surpris », affirmant que les conducteurs s’étaient vu offrir « des primes et des augmentations de salaire qui feraient l’envie de beaucoup de nos concitoyens », a rapporté Le Figaro.

Le Premier ministre Gabriel Attal, qui incarne l’adoption par le gouvernement Macron du programme d’extrême droite du Rassemblement national, a déclaré mercredi : « Les Français savent que la grève est un droit » mais « aussi que travailler est un devoir. » Cette menace implicite a été rendue explicite par Éric Ciotti, chef du parti Les Républicains, le plus grand parti au Sénat (la chambre haute de l’assemblée législative française), qui a déclaré à TF1 : « Il faut arrêter de prendre les Français en otage. » Il s’est engagé à « établir très clairement des textes législatifs pour encadrer » le droit de grève.