La Fédération australienne des pilotes d’avion (AFAP), qui représente environ 250 pilotes des filiales Network Aviation et QantasLink de Qantas en Australie occidentale, a annoncé mardi à Qantas que ses membres feraient grève pendant six jours à compter du lendemain. Il s’agit de la deuxième grève au cours des sept derniers jours, après un arrêt de travail de 24 heures la semaine dernière qui a entraîné l’annulation de 35 vols.
L’AFAP tente d’obtenir un nouvel accord d’entreprise avec Qantas depuis plus de 18 mois. Les pilotes ont rejeté à trois reprises l’offre d’entreprise proposée par Qantas.
L’accord actuel des pilotes a expiré en 2020 et ils n’ont pas eu d’augmentation de salaire depuis 2019. L’AFAP affirme que ses membres sont les moins bien payés du groupe Qantas, bien qu’ils pilotent les mêmes avions sur des itinéraires similaires. Ils veulent que les salaires et les conditions soient améliorés pour correspondre à ceux des autres pilotes de Qantas et être conformes à l’Air Pilots Award.
Les pilotes ont refusé la dernière offre de Qantas, qui prévoyait une augmentation de salaire de 25 %, ainsi que des augmentations annuelles de 3 % dans le cadre d’un accord de trois ans.
Les pilotes veulent que le temps de réserve soit porté de 30 minutes à 2 heures, que l’heure de départ après un jour de congé soit déplacée de 4 heures à 6 heures du matin, que les vols de service soient effectués dans un siège de classe affaires, que les heures de service soient égales, que dix jours de congé soient inscrits au tableau de service au lieu de huit, que les heures supplémentaires soient augmentées selon la même formule et que l’inscription sur les tableaux de service soit améliorée.
Network Aviation couvre de multiples itinéraires dans la région de l’Australie occidentale, y compris des vols « fly-in-fly-out » (FIFO) à destination de plusieurs mines. Un pilote a déclaré aux médias que Qantas avait tout poussé à la limite. « Il existe sur le lieu de travail une culture toxique de blâme et d’intimidation », a-t-il déclaré. D’autres ont soulevé des questions de sécurité, telles que la fatigue des pilotes, qui sont énervés et frustrés par les heures matinales et les nuits tardives.
Certains observateurs du secteur estiment que les plans de Qantas pour ses filiales WA consistent à en faire un deuxième transporteur à bas prix qui reprendra peu à peu un grand nombre des liaisons actuellement assurées par sa flotte de 737, beaucoup plus coûteuse.
Les revendications
Les sept conditions que les pilotes ont constamment et à plusieurs reprises proposées à la compagnie sont les suivantes :
Deux heures (et non 90 minutes) d’entrée en service à partir de la réserve, comme c’est le cas dans l’industrie et conformément à l’Air Pilots Award 2020.
6h00 (et non 4h00) après un jour de repos, comme pour les pilotes des autres opérations de Qantas/QantasLink et en conformité avec l’Air Pilots Award 2020
Voyage de service dans un siège de classe affaires (si disponible) pour améliorer les possibilités de repos et de gestion de la fatigue.
Indemnité d’heures de service identique à celle des pilotes des autres opérations de Qantas/QantasLink
Heures supplémentaires majorées selon la même formule que pour les pilotes des autres opérations de Qantas/QantasLink
Dix jours de congé inscrits au tableau de service, comme pour les pilotes des autres compagnies Qantas/QantasLink.
L’annexe révisée sur les tableaux de service fournit de meilleures règles en matière de tableaux de service.