Les travailleurs finlandais défendent le droit de grève

Les travailleurs finlandais continuent de s’opposer au programme d’austérité et aux attaques contre le droit de grève lancées par la coalition de droite du Parti de la coalition et du Parti des Finlandais d’extrême droite. Depuis septembre, des dizaines de milliers de personnes ont rejoint les grèves d’avertissement et les manifestations.

Mercredi, les membres de l’Union industrielle ont commencé à interdire les heures supplémentaires, jusqu’au 4 février, dans de nombreux secteurs manufacturiers ainsi que dans les mines et la sylviculture.

Le gouvernement prévoit des coupes sombres dans les allocations logement, l’aide aux chômeurs, les droits des migrants et l’introduction d’un congé de maladie non rémunéré. Il limitera également le droit de grève, y compris les grèves de sympathie et les grèves politiques, à une journée, avec des amendes pour les syndicats et les travailleurs individuels si un tribunal juge une grève « illégale ».

Un sondage réalisé en décembre par le journal Maaseudun Tulevaisuus a révélé que 61 % des personnes interrogées étaient opposées aux nouvelles restrictions imposées aux grèves politiques et à l’affaiblissement de la protection juridique contre le licenciement. Seuls 31 % y sont favorables, tandis que 55 % soutiennent les grèves contre les réformes.

Début février, l’Union industrielle prévoit également une grève de deux jours pour arrêter le raffinage du pétrole chez Neste, l’une des plus grandes entreprises finlandaises. Malgré l’hostilité généralisée à l’égard des mesures gouvernementales, les syndicats n’ont appelé qu’à quelques journées de grève isolées en cinq mois.

Le délégué syndical en chef de Neste a clairement indiqué dans une déclaration que la motivation des syndicats était « le refus du gouvernement de négocier sur ses changements néfastes pour la vie professionnelle » et que, dans le contexte de récession actuel, « les Finlandais doivent être capables de se serrer les coudes dans les moments difficiles. Les querelles et les affrontements ne profitent à personne ».

En fait, les syndicats finlandais ont clairement indiqué qu’ils étaient prêts à négocier sur les réductions, mais qu’ils demandaient qu’elles soient « équilibrées » et respectent le « modèle nordique » d’intégration corporatiste entre les syndicats, les employeurs et l’État.