500 travailleurs civils en grève dans les bases militaires canadiennes

Cinq cents employés de soutien des bases militaires de l’Ontario et du Québec se sont mis en grève lundi pour obtenir une augmentation de salaire significative, la sécurité de l’emploi et une grille salariale équitable à l’échelle nationale. Les travailleurs des installations militaires de Bagotville, Kingston, Ottawa, Petawawa, Montréal St-Jean et Valcartier sont membres de l’Union des employés de la Défense nationale, affiliée à l’Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC).

Ces travailleurs sont des fonctionnaires fédéraux, mais ils ne relèvent ni du Conseil du Trésor ni du ministère de la Défense nationale. Ils sont plutôt employés par les Fonds non publics, une agence distincte qui supervise les travailleurs qui ne font pas partie du noyau de la fonction publique fédérale. Par conséquent, ces travailleurs négocient séparément des 155 000 travailleurs de l’AFPC dans le secteur public central et n’ont pas participé à l’accord contractuel conclu avec ces travailleurs à la suite d’une brève grève au printemps dernier.

Ces travailleurs apportent un soutien au personnel militaire dans les domaines de la planification financière, de l’assurance des membres, des activités récréatives, de l’entreposage, de la vente au détail et des services de restauration. Ils sont nettement moins bien payés que leurs homologues exerçant des fonctions similaires dans les secteurs privé et public.

Les représentants de l’AFPC ont souligné, par exemple, que les commis à l’expédition et à la réception de la base militaire de Petawawa ne gagnent que 17,19 $ l’heure, soit à peine plus que le salaire minimum. Et cela ne représente que la moitié du salaire versé aux travailleuses et travailleurs du secteur public qui effectuent des tâches similaires.

De tels écarts sont courants dans pratiquement tous les domaines de comparaison avec les fonctionnaires de base. En outre, des écarts de rémunération importants existent également entre les travailleurs du secteur des Fonds non publics, en fonction de la base militaire où ils sont employés. La demande d’une grille salariale nationale uniforme pour un travail similaire dans toutes les bases militaires découle de ces inégalités.