Cette semaine, les deux syndicats Türk Metal et Birleşik Metal-İş, qui représentent les travailleurs turcs de la métallurgie et d’autres industries lourdes, ont annoncé qu’ils lanceraient des grèves après avoir rejeté une offre de l’Association des employeurs turcs des industries métallurgiques (MESS) dans le cadre des négociations sur un nouvel accord sectoriel pour 163 000 travailleurs.
Selon BirGün, le MESS a proposé une augmentation salariale de 60 %, inférieure au taux d’inflation officiel, alors que Türk Metal demande des augmentations totalisant 119,05 % et Birleşik Metal-İş 140,5 %. Le groupe indépendant Inflation Research Group estime que les prix ont augmenté de 127,2 % au cours des 12 derniers mois.
Türk Metal a appelé à des manifestations avant et après le travail jeudi, mais n’a pas encore fixé de date pour les grèves. Birleşik Metal-İş a déclaré qu’il lancerait des « grèves graduelles », faisant écho aux « grèves debout » lancées par les Travailleurs unis de l’automobile américains, qui ont étouffé la lutte de masse contre les grandes entreprises automobiles votée par les travailleurs. Birleşik Metal-İş appellera ses membres de 26 usines à débrayer le 19 janvier, et d’autres les rejoindront la semaine suivante. Seuls 7 000 de ses 12 000 membres prendront part aux premiers débrayages.