Des médecins, des spécialistes hospitaliers et même des vétérinaires se sont joints à une grève de 24 heures en Italie lundi. La manifestation a été convoquée par les syndicats à Rome pour défendre « le droit public à la santé garanti par le personnel public, étant donné que le gouvernement central chasse de l’emploi public les professionnels dont la santé publique a besoin ».
La participation a été massive, un syndicat représentant les anesthésistes estimant que neuf salles d’opération sur dix ont été fermées en raison de la grève. La grève des vétérinaires a eu un impact important sur l’agriculture et la chaîne d’approvisionnement alimentaire, selon l’ADN.
Les travailleurs de la santé s’opposent au budget du gouvernement d’extrême droite de Meloni pour 2024, qui ne prévoit pas les investissements nécessaires dans la santé pour faire face à la pénurie de personnel et à la détérioration des services.
Un porte-parole des syndicats de la santé a déclaré à l’ANSA que les gouvernements locaux étaient également complices de la privatisation progressive des soins de santé, car ils « encouragent le détournement de ressources économiques considérables des soins de santé publics vers l’entreprise privée en fournissant des « services » pour lesquels il n’y a pas de plafond de dépenses. »
Les syndicats ont déclaré que si la politique ne changeait pas, ils appelleraient à une grève de 48 heures en janvier. De nombreux débrayages ont eu lieu dans les secteurs public et privé contre le budget et les politiques d’austérité, mais les syndicats les ont limités à des mobilisations et des manifestations à court terme pour faire « pression » sur le gouvernement capitaliste d’extrême droite.