Grève féministe au pays basque: quelle mobilisation?

Le 30 novembre, des groupes féministes et les syndicats nationalistes basques ELA, LAB et autres ont appelé à une grève générale d’une journée dans les deux communautés autonomes espagnoles du Pays basque (Euskadi) et de Navarre ce jeudi, pour réclamer « un système de soins public et communautaire » et « le droit collectif aux soins ». Ils ont dénoncé « la privatisation et la commercialisation » et les mauvaises conditions de travail dans le secteur des soins où travaillent de nombreuses femmes.

Selon Europa Press, plus de 1 500 comités d’entreprise du Pays basque se sont joints à la grève, et plus de 39 % des travailleurs de l’éducation ont débrayé. Des exigences élevées en matière de service minimum ont été imposées dans le secteur des soins de santé, y compris une interdiction totale de grève dans les services d’urgence, de sorte que peu de travailleurs du secteur de la santé ont pu cesser le travail. Les travailleurs municipaux, ainsi que les travailleurs des transports et de l’industrie se sont également joints à la grève.

Les deux plus grands syndicats espagnols, les CCOO et l’Union générale des travailleurs (UGT), ont refusé d’appeler leurs membres à la grève. L’UGT a déclaré qu’elle pensait que le niveau des salaires et des conditions de travail dans les secteurs employant de nombreuses femmes serait amélioré par une étroite collaboration avec le gouvernement et les employeurs, et qu’organiser des grèves reviendrait à « rejeter tous les cadres de dialogue qui existent en Euskadi ».

Voir à ce sujet cet article que nous avions publié.