Arrêt de travail des contrôleurs aériens français contre les restrictions du droit de grève

 

Lundi, les contrôleurs aériens français ont débrayé contre une nouvelle loi, adoptée par l’Assemblée nationale la semaine dernière, qui vise spécifiquement leur profession en imposant de nouvelles restrictions au droit de grève.

Selon La Montagne, le projet de loi exige que les contrôleurs aériens déclarent individuellement qu’ils se joindront à une grève 48 heures à l’avance, ainsi qu’un préavis de grève déposé par les syndicats. Cette restriction, déjà en vigueur à la RATP et à la SNCF, a été appliquée aux contrôleurs aériens à la suite d’une campagne menée par Ryanair et d’autres compagnies aériennes.

La grève aurait eu un impact important, avec des retards à l’aéroport Charles De Gaulle, l’annulation d’un quart des vols à Paris-Orly et la fermeture totale de plusieurs petits aéroports.

 

La Confédération générale du travail a critiqué le projet de loi parce que ses dispositions n’ont pas été élaborées dans le cadre d’un dialogue avec les syndicats, les privant ainsi de leur rôle corporatiste habituel qui consiste à restreindre les grèves et à détourner la colère des travailleurs face à la dégradation de leurs conditions de travail. Le Syndicat national des contrôleurs aériens (SNCTA), le plus important des syndicats de l’ATC, a refusé de se joindre à la grève, a approuvé la loi et a dénoncé les autres syndicats pour leur « usage déraisonnable » du droit de grève.

En septembre, le SNCTA a conclu une « trêve olympique » avec le ministre des transports, s’engageant à ne pas appeler à la grève avant les Jeux olympiques et paralympiques qui se tiendront à Paris en septembre 2024.