Grève nationale des chemins de fer en Espagne pour exiger des garanties sur les conditions de travail dans le cadre de la réorganisation des chemins de fer catalans
Vendredi, les cheminots de Renfe, la compagnie ferroviaire publique espagnole, entameront une grève de 24 heures pour exiger des garanties lors du transfert des opérations ferroviaires en Catalogne de Renfe à la Generalitat (l’organe du gouvernement autonome catalan).
Les services ferroviaires en Catalogne sont gérés par Rodalies, une organisation administrée par la Generalitat mais dont les opérations ferroviaires sont toujours gérées par la compagnie nationale Renfe. En échange du soutien du parti de la Gauche républicaine de Catalogne pour former un gouvernement après les élections, le parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) au pouvoir a accepté de transférer les activités de Rodalies à la Generalitat.
Les Commissions des travailleurs et le Syndicat général des travailleurs ont appelé à la grève pour exiger des garanties quant à la protection des conditions de travail pendant le transfert. La grève des chemins de fer coïncide avec une « grève générale » d’une journée appelée par le syndicat Solidaridad, fondé par le parti néo-fasciste Vox, pour s’opposer à l’amnistie accordée par le gouvernement PSOE-Sumar aux nationalistes catalans pour le référendum d’indépendance de 2017.
Europa Press a rapporté que le ministère des Transports a imposé des exigences de service minimum très élevées à la grève de Renfe, interdisant de fait à de nombreux travailleurs d’arrêter le travail. Les cheminots sont contraints de veiller à ce que 72 % des trains longue distance et à grande vitesse circulent normalement et que 75 % des services de banlieue fonctionnent pendant les heures de pointe.
D’autres grèves de 24 heures sont prévues le 30 novembre et les 1er, 4 et 5 décembre.