Grève des transports en Italie reportée au 9 octobre: atteintes au droit de grève

La grève des chemins de fer du 13 juillet 2023 dans l’entreprise publique Trenitalia et la compagnie privée Italo pourrait être le prélude à une nouvelle vague de grèves en Italie. La grève des chemins de fer a toutefois été réduite à 12 heures par décret du gouvernement, ce qui n’a pas empêché le pays d’être largement paralysé. Le 15 juillet 2023, des collègues de l’industrie aérienne veulent faire grève et pourraient également être menacés par la restriction du droit de grève. Plusieurs alliances de gauche appellent à manifester, d’autant plus que le gouvernement néofasciste de Meloni ne s’attaque pas seulement aux sans-abri et aux mal-logés, mais aussi aux droits des chômeurs et des travailleurs, et que le salaire minimum actuel ne suffit pas pour vivre.

La grève de 24 heures dans les transports publics, le transport, les chemins de fer et le trafic aérien de l’USB a été reportée du 29 septembre au 9 octobre suite à des atteintes au droit de grève

Avant une grande journée de mobilisation pour le droit de grève

« … Le 29 septembre, une nouvelle grève nationale de 24 heures était prévue dans les services publics, les transports, les chemins de fer et le trafic aérien, à l’appel du principal syndicat de base, l’USB. Trois jours plus tôt, l’actuel ministre des Infrastructures et des Transports, Matteo Salvini, en sa qualité d’ennemi des travailleurs et d’ami des capitalistes, et principal représentant de l’alliance gouvernementale dirigée par le fasciste affiché Meloni, a émis à la hâte un décret visant à limiter cette grève à quatre heures. Il est expérimenté dans la lutte ouverte contre les droits démocratiques de par son existence antérieure en tant que ministre de l’Intérieur du gouvernement Conti et – selon de nombreux Italiens progressistes – en tant que fer de lance fasciste agressif agissant réellement dans le gouvernement Meloni. La motivation de son décret laisse perplexe, écrit le portail en ligne Contropiano : « Le ministre des Infrastructures et des Transports, Matteo Salvini, a ordonné de réduire à quatre heures la grève nationale d’Autoferrotranvieri, lancée par l’USB Private Work pour toute la journée du 29 septembre… les raisons ? ‘La grève du 29 septembre aurait pu entraîner de graves inconvénients pour la population, dont le droit à la mobilité aurait été limité' ». (C’est ce que dit le portail en ligne). Bien entendu, cette position anti-ouvrière permettrait à l’avenir d’interdire presque toutes les grèves. Démagogiquement « protecteur », Salvini, connu pour sa politique ouvertement raciste et misanthrope à l’égard des réfugiés, s’est placé devant « le peuple ». Une attaque ouverte contre le droit de grève en Italie. (…) Le syndicat de base USB a annulé la grève prévue pour le 29 septembre et l’a reportée au 9 octobre. « L’USB Private Work n’est pas prête à accepter en silence cette nouvelle attaque contre un droit constitutionnel. Quatre heures ne suffisent pas pour que les travailleurs puissent faire valoir leurs droits. Nous allons reporter la grève de 24 heures du 29 septembre au 9 octobre de 24 heures, afin que tous les conducteurs de tram et de route puissent descendre dans la rue et faire entendre leur voix. Une journée qui deviendra le 9 octobre pour tous les routiers et traminots une grande journée de mobilisation pour le droit de grève dans les services publics essentiels »… » Extrait de la dépêche du 6.10.2023 dans les Nouvelles du Drapeau Rouge