Les pharmaciens de deux douzaines de magasins CVS de l’agglomération de Kansas City (Missouri) ont à nouveau débrayé la semaine dernière pour déplorer le manque de personnel adéquat pour répondre à une accumulation croissante d’ordonnances. La semaine précédente, les 21 et 22 septembre, une douzaine de magasins CVS avaient été contraints de fermer. Les pharmaciens en grève prévoient d’avoir encore plus de mal à répondre aux besoins des patients, car ils doivent faire face aux demandes de vaccins contre la grippe et le virus COVID à l’automne.
Les débrayages, menés par des pharmaciens non syndiqués, ont pris CVS au dépourvu et l’entreprise a été contrainte de dépêcher son directeur de la pharmacie pour rencontrer les pharmaciens de Kansas City. Si la pandémie a fortement aggravé la situation, les pharmaciens affirment que le problème remonte à dix ans, lorsque CVS a réduit son personnel pour augmenter ses bénéfices. Le problème est généralisé et touche les pharmaciens de toutes les pharmacies du pays.
« Chez CVS et dans d’autres magasins, il n’y a plus que vous et, avec un peu de chance, un technicien, et dès que le téléphone sonne, une partie du flux de travail est supprimée, et si le téléphone sonne à nouveau, il est complètement arrêté », a déclaré Chris Adkins, un défenseur et ancien pharmacien de CVS, à Moneywatch.
Le Conseil de la pharmacie du Kansas indique dans une enquête que 57 % des pharmaciens disent manquer de temps pour faire leur travail de manière sûre et efficace. L’Association des pharmaciens du Kansas a apporté son soutien aux débrayages et a déclaré dans un communiqué : « Lorsque les pharmacies sont payées en fonction du nombre de prescriptions qu’elles délivrent, elles ne sont pas en mesure de faire face à la demande.
Le Conseil de la pharmacie du Kansas rapporte dans une enquête que 57 % des pharmaciens disent manquer de temps pour faire leur travail de manière sûre et efficace. L’Association des pharmaciens du Kansas a apporté son soutien aux débrayages et a déclaré dans un communiqué : « Lorsque les pharmacies sont payées pour le nombre d’ordonnances qu’elles reçoivent au lieu des connaissances cliniques et des services qu’elles fournissent à leurs patients, le système valorise de manière inappropriée le volume de médicaments au détriment de la sécurité et de la qualité des soins de santé ».
L’un des facteurs de l’augmentation de la charge de travail est le rôle joué par une poignée de gestionnaires de prestations pharmaceutiques, dont CVS Caremark. Cette poignée contrôle 89 % du marché, où elle assure le lien entre les régimes d’assurance et les pharmacies.