Les travailleurs de la santé portoricains ont manifesté le 19 septembre à San Juan pour dénoncer leurs conditions de travail – doubles journées, bas salaires et nombre illimité de patients (jusqu’à 15 par équipe) – qui poussent les infirmières à émigrer, aggravant ainsi la situation de celles qui restent. Le rassemblement de protestation a eu lieu lors d’un événement de recrutement lié à un hôpital de Floride.
L’infirmière Leilani Quinones a expliqué aux journalistes présents que les infirmières devaient compléter leur salaire en cherchant un emploi à l’extérieur. Elle a déclaré que les recruteurs américains préféraient embaucher des infirmières portoricaines parce que « nous faisons tout, malgré les bas salaires qu’ils nous donnent ».
L’émigration des travailleurs de la santé et des infirmières s’est accélérée en 2020, en raison de la pandémie de COVID-19, suite au licenciement de 250 infirmières à la fin d’une grève étudiante en 2020.
Le 20 septembre, les étudiants en médecine de l’Université de Porto Rico, à San Juan, ont déclaré une grève illimitée pour exiger le renvoi de la doyenne Ilka Rios pour corruption et abus de pouvoir. Ilka Rios a été licenciée en 2022, avant d’être récemment reconduite dans ses fonctions.
L’étudiante Juliane de La Cruz a déclaré qu’étant donné l’absence de réponse des administrateurs de l’UPR, la seule option était la grève.
Les services de santé de Porto Rico sont principalement entre les mains du secteur privé et ne disposent pas des ressources nécessaires pour répondre aux urgences sanitaires et aux pandémies. Les services de santé publique ont été privés de fonds à Porto Rico et dans d’autres possessions américaines.
Al Jazeera consacre un article à ce mouvement:
https://www.aljazeera.com/economy/2022/2/18/theyve-fed-up-workers-in-puerto-rico-take-to-the-streets