30 août: grève nationale des enseignants contre une loi leur interdisant de faire grève

Les enseignants de plusieurs États colombiens se sont mis en grève le 30 août pour protester contre une proposition de loi qui rendrait illégales les grèves et les manifestations des enseignants. Les enseignants demandent également au gouvernement de résoudre la crise des prestations de santé. Ils ont dénoncé les retards dans les rendez-vous médicaux, ainsi que les obstacles à l’accès aux soins médicaux et aux médicaments, qui affectent la santé des éducateurs et de leurs familles.

La nouvelle loi, actuellement débattue au sein du corps législatif national, déclare que l’éducation est un « droit essentiel ». Si elle est adoptée, cette loi interdira automatiquement aux enseignants de faire grève et de protester.

 

La Fédération colombienne des enseignants lance une grève nationale pour exiger des droits à la santé pour les enseignants

La Fédération colombienne des enseignants (Fecode) a prévu une grève nationale de 24 heures à partir du mercredi 30 août. L’objectif principal de cette grève est d’attirer l’attention et de protester vigoureusement contre la violation du droit essentiel à des soins de santé adéquats pour les enseignants et leurs familles.

Ces derniers jours, plusieurs groupes ont manifesté dans les rues pour exprimer leur mécontentement à l’égard de différentes décisions prises par le gouvernement Petro en Colombie. Un exemple notable s’est produit le 28 août, lorsque les travailleurs du secteur des transports, tels que les chauffeurs de taxi, les motocyclistes, les camionneurs et les chauffeurs se sont mobilisés contre l’augmentation du prix de l’essence, en organisant des manifestations dans différentes villes.

La Fecode revendique ses droits et rejette les bons d’études

Mercredi, la Fédération colombienne des enseignants (Fecode) se joindra aux manifestations pour une raison bien précise. Elle se réunira en divers endroits du pays pour revendiquer ses droits. Selon le président de la Fédération, Domingo Ayala Espitia, l’un des principaux motifs de cette manifestation est l’opposition au « projet de loi 192 de 2022 du Sénat », qui introduit le concept de bons d’études en Colombie et comprend d’autres mesures connexes.

En outre, Ayala Espitia souligne que la fourniture inadéquate de services de santé, associée à la négligence des opérateurs de services, a eu un impact négatif sur le « droit à des soins de santé appropriés » pour les enseignants et leurs familles.

Les enseignants défilent dans tout le pays

En raison de ces préoccupations, les enseignants prévoient de participer aux manifestations afin d’exprimer leur mécontentement. Dans plusieurs villes, les enseignants devraient se rassembler tôt dans la journée et procéder à des marches qui s’étendront sur différents sites, notamment Bogota, Villavicencio, Cali, Santa Marta, Cartagena et Cucuta.

Le comité exécutif de la Fecode a mis l’accent sur les préoccupations persistantes au sein du système de santé, notamment les obstacles à l’accès, les retards et les écarts par rapport aux normes contractuelles. La Fédération a ouvertement critiqué le projet de loi 192 du Sénat de 2022, qui introduit le système de bons scolaires en Colombie et prévoit des dispositions supplémentaires. Ce point de vue a été exprimé par Domingo Ayala Espitia, président du syndicat des enseignants.

Les enseignants menacés par un projet de loi anti-protestation

Pendant ce temps, la sénatrice María Fernanda Cabal et ses collègues ont introduit une proposition qui vise non seulement à interdire le droit de manifester, mais aussi à classer secrètement l’éducation comme un service essentiel. Cette action empêche l’élévation potentielle de l’éducation au rang de droit fondamental par le biais de statuts juridiques. L’initiative vise à supprimer les mobilisations d’enseignants et le droit de grève des fonctionnaires, malgré leur protection constitutionnelle.

La grève des enseignants devrait provoquer d’importantes perturbations dans le secteur de l’éducation et attirer l’attention du public. La Fédération des enseignants espère que leurs revendications seront entendues et prises en compte par le gouvernement et que leurs droits seront respectés et garantis.

Source: https://bnn.network/world/colombia/the-colombian-federation-of-educators-initiates-nationwide-strike-to-demand-proper-healthcare-rights-for-teachers/