Les enseignants de Youngstown ont monté les piquets de grève mercredi matin, le jour de la rentrée scolaire de 4 500 élèves, pour réclamer un contrat équitable.
Lundi, les enseignants ont voté massivement en faveur de la grève après que le district scolaire de Youngstown a rejeté les demandes du syndicat visant à modifier les termes du contrat afin que les enseignants aient davantage leur mot à dire dans l’éducation des élèves et qu’ils disposent de droits accrus dans leur propre développement de carrière.
Selon un rapport publié mercredi en fin d’après-midi par la Youngstown Education Association (YEA), à l’école Volney Rogers, « alors qu’il manifestait pacifiquement, un enseignant de la YEA a été heurté par un administrateur du YCSD qui conduisait sa voiture, et a été traîné sur le trottoir ». L’association YEA a déclaré qu’elle menait une enquête.
Le district scolaire a offert aux enseignants une maigre augmentation de salaire de 2 % par an pendant la durée du contrat. Dans une déclaration, le surintendant du district, Jeremy Batchelor, a indiqué que les enseignants demandaient une augmentation de 5,25 %.
Sans préciser ce qu’elle cherche à obtenir, la YEA a déclaré que la revendication de 5,25 % était fausse et est allée jusqu’à déposer une plainte pour pratique déloyale de travail auprès du National Labor Relations Board (Conseil national des relations de travail).
Le porte-parole de la Youngstown Education Association, Jim Courim, a déclaré que c’est la formulation du contrat, et non les salaires, qui sépare le syndicat et le district. « C’est notre principal point d’achoppement. Je sais que le district a parlé des salaires, mais ce n’est pas le cas pour nous cette fois-ci », a déclaré Courim lors de la réunion, signalant implicitement l’acceptation de l’offre salariale provocatrice de 2 % du district.
Dans une interview réalisée par Idea Stream Public Media, M. Courim a réitéré son point de vue. Les enseignants ne se sentent pas entendus par l’administration, a déclaré M. Courim à Idea Stream Public Media. Nous aimerions avoir notre mot à dire sur les interventions dont bénéficient nos élèves, car nous sommes avec eux tous les jours et c’est nous qui savons le mieux comment ils apprennent », a-t-il déclaré. Malheureusement, notre voix n’est pas prise en compte lorsqu’il s’agit de discuter de l’aide supplémentaire en mathématiques ou en anglais qu’ils reçoivent, (ou) de l’aide supplémentaire en alphabétisation qu’ils reçoivent.
Le district scolaire a clairement indiqué qu’il ne céderait pas aux demandes des enseignants et qu’il chercherait à briser la grève.
Le surintendant du district, Jeremy Batchelor, a déclaré que les termes du contrat concernant le placement, les promotions et les transferts étaient les mêmes que dans les districts voisins.
« Nous avons même proposé un langage cohérent avec celui de certains de nos districts voisins qui sont plus performants que nous », a déclaré M. Batchelor.
Mardi après-midi, la veille du débrayage, plus de 250 enseignants et autant de parents ont assisté à une réunion du conseil de l’éducation dans l’espoir que le conseil scolaire ordonne au district de répondre aux demandes des enseignants. Avant la réunion, les représentants syndicaux ont déclaré qu’ils seraient prêts à négocier avant ou après la réunion du conseil.
Cependant, dès le début de la réunion, les membres du conseil scolaire ont voté en faveur d’une session exécutive et se sont retirés dans une salle privée. Lorsque les membres du conseil sont revenus de leur session exécutive, ils ont clairement indiqué qu’ils allaient soutenir la position intransigeante du district et que leur tâche ce jour-là était d’organiser le fonctionnement de l’école sans les enseignants dans l’éventualité d’une grève.
Comme le rapporte WKBY TV, plusieurs parents ont pris la parole lors de la réunion, dont Katie Wilson, qui a déclaré que ses enfants ne participeraient pas à l’apprentissage à distance. « Mes enfants ne franchiront pas les piquets de grève », a déclaré Katie.
LaVertta Cooks-Shase a appelé le conseil à soutenir les enseignants, « faisons ce qui est juste et donnons à ces enseignants ce qu’ils méritent et ce qu’ils demandent », a déclaré LaVertta.
Le district scolaire de Youngstown avait initialement prévu de commencer l’apprentissage à distance mercredi matin, ce qui a été repoussé et ne devrait pas commencer avant vendredi.
M. Batchelor affirme que la Youngstown Education Association (YEA), qui représente les 450 enseignants grévistes, a enfreint la loi en appelant à la grève sans s’être soumise au préalable à une procédure d’enquête.
L’Ohio, comme la plupart des États, dispose d’une série de lois limitant le droit de grève des enseignants, des fonctionnaires et des prestataires de soins de santé.
Le Conseil des relations professionnelles de l’État de l’Ohio devrait se prononcer dans les trois jours sur la légalité de la grève des enseignants.