Jeudi dernier, les travailleurs du pétrole au Pérou, employés par la société espagnole Repsol, ont mené une grève de 48 heures. Les travailleurs du pétrole dénoncent la violation quotidienne de leurs droits et de leurs conditions de travail, ainsi que la violation des lois environnementales par le monopole pétrolier. Ils dénoncent également les licenciements injustifiés et la répression à l’encontre des travailleurs qui participent au syndicat des travailleurs du pétrole.
La grève de protestation a eu lieu à la suite de l’annonce par Repsol d’un bénéfice de 4,2 milliards d’euros, le plus élevé jamais réalisé par l’entreprise, principalement grâce à ses activités internationales.
Comme le relate cet article en-dessous, la grève s’annonçait déjà le 6 août:
Les travailleurs de Repsol Peru annoncent une grève « en raison des abus de travail de la transnationale ».
Face au refus de l’entreprise Repsol-YPF de respecter plusieurs accords de la convention collective avec les travailleurs de la raffinerie de La Pampilla, ces derniers se mettront en grève les 10 et 11 août, avec des sit-in de protestation devant les bureaux administratifs situés Av. Víctor Andrés Belaúnde 147, San Isidro, comme mesure de force pour se faire entendre par les responsables de l’entreprise.
Parmi les principales revendications de ces travailleurs, ils soulignent que l’entreprise ne respecte pas la convention collective, se référant à un plan de santé adéquat et à un PSE qui ne respecte pas la possibilité d’affilier les parents par limite d’âge, le système de travail annualisé pour les travailleurs postés, ainsi que pour les travailleurs de jour, le système de travail de la garde passive que l’entreprise n’a pas complété, le système d’évaluation de la performance, les vêtements de travail, entre autres.
Pas de respect des accords
Le secrétaire général du Sindicato Único de Trabajadores de Refinería La Pampilla (SUTRELAPA), Jack Chavarry Agurto, a déclaré que Repsol refuse de respecter ce qui a été convenu dans la loi du 8 mars 2019, concernant la mise en œuvre d’un tableau de service annualisé, dans lequel le nom du travailleur est indiqué, le poste qu’il va occuper, la lettre qui lui est attribuée, qui part en vacances, qui est en formation, en repos et en congé, ainsi que le nom de ceux qui le remplacent et éviter ainsi les changements arbitraires de la lettre que l’entreprise applique sans discernement.
« En outre, il existe un écart salarial entre les travailleurs effectuant le même travail, car Repsol embauche des travailleurs ayant peu ou pas d’expérience dans les raffineries, qui gagnent beaucoup plus que ceux qui ont entre 10 et 30 ans d’expérience dans cette spécialité, et qui se situent à des niveaux inférieurs, tels que les opérateurs, les techniciens et les analystes, qui ont des salaires plus élevés que les niveaux supérieurs, tels que les opérateurs de terrain, les panélistes, les superviseurs et les directeurs », a-t-il déclaré.
Baisse des salaires
De même, il a indiqué qu’il s’agit d’un syndicat minoritaire, mais que l’entreprise ne le respecte pas en violant la liberté d’association, car lorsque les superviseurs décident d’adhérer au syndicat, leur rémunération est réduite. C’est le cas du licenciement d’une femme enceinte et d’une autre femme pour avoir seulement adhéré au syndicat, comme dans le cas de Zaray Poma, dont le contrat est dénaturalisé, comme l’indique Sunafil, et dont le contrat temporaire se poursuit encore aujourd’hui.
M. Chavarry a souligné que l’entreprise a enregistré en 2022 les bénéfices les plus élevés de toute l’ère Repsol au Pérou et qu’elle propose une augmentation de 6 %, un pourcentage bien inférieur à celui des négociations précédentes, alors que l’inflation a été supérieure à 8 % en 2022, ce qui n’est pas cohérent avec les autres, puisque même lorsque la raffinerie de La Pampilla n’a pas enregistré ces bénéfices, des augmentations de salaire de plus de 20 % ont été accordées, comme cela s’est produit en 2014.
Source: https://elgasnoticias.com/trabajadores-de-repsol-peru-anuncian-huelga-por-abuso-laborales-de-la-transnacional/