Fin de la grève illimitée en Croatie dans la justice: 12% d’augmentation

Les syndicats mettent fin à la grève des employés de justice en Croatie pour accepter la nouvelle offre du gouvernement

Les syndicats ont annoncé hier la fin d’une grève illimitée de huit semaines menée par quelque 5 000 travailleurs des tribunaux en Croatie, à la suite d’une nouvelle offre salariale d’urgence du gouvernement. À ce jour, 47 sections syndicales – représentant 3 000 travailleurs – ont voté, 25 d’entre elles acceptant l’offre de 12 %.

Sur cette base, le comité de grève du syndicat met fin à la grève, bien qu’elle soit maintenue jusqu’à la signature de l’accord. La décision du comité de grève d’accepter l’offre du gouvernement n’a pas été unanime.

La grève a débuté le 5 juin, après que le gouvernement a tenté en vain d’obtenir une ordonnance du tribunal interdisant le débrayage pour une augmentation de 400 euros des salaires mensuels.

Une session extraordinaire de trois jours du parlement s’est tenue au cours du week-end sur la grève des magistrats et sur un autre scandale au sein de la compagnie d’énergie de l’État.

« tportal » a rapporté que le gouvernement a présenté un projet de loi lui permettant de prendre « toutes les mesures nécessaires immédiatement, et au plus tard dans les 15 jours, pour assurer le bon fonctionnement du système judiciaire en Croatie ».

Le Premier ministre Andrej Plenković a signalé son intention d’utiliser les travailleurs des tribunaux comme un exemple pour les autres travailleurs qui envisagent de se battre pour des augmentations de salaire, en disant « nous ne sommes pas intéressés, et je suis sûr que le public croate ne l’est pas non plus, par une solution qui mettrait fin [à la grève judiciaire], mais nous avons une série de grèves dans d’autres secteurs. »

La proposition du gouvernement de mettre fin à la grève a été rejetée par 77 voix contre 65, mais une proposition de l’opposition selon laquelle les travailleurs judiciaires devraient être payés pour les jours de grève a également été rejetée.

Le gouvernement est ensuite revenu sur sa décision de ne pas payer les travailleurs pour les jours de grève et a présenté son offre d’urgence de 12 %.