64 000 grévistes dans le secteur de la santé (Corée du Sud)

Le syndicat coréen des travailleurs de la santé et de la médecine (KHMU) s’est mis en grève le jeudi 13 et le vendredi 14 juillet. La mobilisation a concerné plus de 64 000 membres du KHMU, répartis dans 127 sections à travers la Corée. La grève a débuté le 13 juillet avec 45 000 membres déterminés du KHMU vêtus d’imperméables transparents, bravant la pluie battante pour écouter le discours du président Na Sun-Ja. « Nous avons sauvé des vies pendant la pandémie de Covid-19. Mais lorsque le Covid-19 a pris fin, nous avons été méprisés », s’est-elle exclamée.

La grève du KHMU se déroule parallèlement à une initiative de grève générale menée par la Confédération coréenne des syndicats (KCTU), qui a débuté début juillet, mais le gouvernement a qualifié d’illégales les grèves de la KCTU et du KHMU, affirmant que leurs revendications étaient « politiques ».

La présidente Na a répondu dans son discours : « S’il s’agit d’une grève politique pour exiger que les coûts élevés des soins de santé soient résolus et que les hôpitaux publics qui ont sauvé des vies soient sauvés, alors ce type de grève politique ne devrait-il pas avoir lieu ?  »

Le KHMU avait obtenu un premier accord en 2021 avec le gouvernement pour remédier à la détérioration des conditions de travail des personnels de santé dans le contexte de la pandémie de Covid-19.

Les grèves dans les hôpitaux se poursuivent

Le Korea Health and Medical Workers Union (KHMU), qui regroupe environ 45 000 infirmières, aides-soignants et autres membres de 140 établissements médicaux du pays, a mis fin à sa grève générale vendredi. La grève visait à réclamer de meilleures conditions de travail et un soutien accru de l’État aux institutions médicales publiques. Malgré la fin d’une grève générale de deux jours, certains travailleurs médicaux syndiqués en Corée du Sud persistent dans leurs débrayages, provoquant des perturbations dans les hôpitaux, car un certain nombre de travailleurs n’ont pas encore conclu d’accord avec leur direction respective, ce qui a conduit à la poursuite des grèves.

Parmi les établissements médicaux touchés par les grèves en cours, citons le Korea University Medical Center, le seul grand hôpital de Séoul où les travailleurs et la direction ne sont pas parvenus à un accord. L’hôpital universitaire national de Pusan, la plus grande institution médicale de la ville portuaire méridionale de Busan, subit un impact significatif, avec environ 80 % de ses 3 500 travailleurs syndiqués qui ont participé au débrayage.

Les grévistes réclament de meilleurs services de soins infirmiers et l’instauration d’un ratio infirmière-patient de 1:5. Le syndicat a souligné que si les hôpitaux et leur direction ne parviennent pas à conclure des accords, les travailleurs ne reprendront pas leur poste. Les responsables du KHMU se sont engagés à poursuivre les discussions avec le ministère de la santé afin d’améliorer les conditions de travail du personnel médical et de développer les services médicaux publics.

Depuis vendredi, le ministère et le syndicat ont tenu trois séries de réunions. Ils ont discuté des mesures possibles pour surmonter ces difficultés, cherchant à trouver un terrain d’entente qui mènerait à la résolution des grèves en cours.

Source: https://laboursolidarity.org/en/asia/n/2758/massive-strike-in-hospitals