Des milliers de personnes protestent contre les attaques du gouvernement sri-lankais contre les prestations sociales
Par S. K. Irangani
Au cours des deux dernières semaines, des manifestations ont éclaté dans presque tous les districts du Sri Lanka pour protester contre l’exclusion par le gouvernement Wickremesinghe de milliers de personnes de son nouveau programme d’aide sociale appelée « Aswesuma ». Les pauvres exclus du programme se sont rassemblés devant les secrétariats divisionnaires, les unités administratives régionales du gouvernement, pour réclamer l’accès à l’aide.
L’Aswesuma a été introduit par le président Ranil Wickremesinghe en mai pour remplacer le programme « Samurdhi » qui existait auparavant. Le Fonds monétaire international (FMI) a exigé du gouvernement qu’il réduise ses dépenses sociales dans le cadre de son prêt de sauvetage de 3 milliards de dollars en mars. Le FMI a déclaré que le programme d’aide sociale ne devait aider que les « groupes vulnérables ».
La plupart des manifestants recevaient auparavant le Samurdhi, mais ne peuvent plus bénéficier de l’Aswesuma. Ils accusent le gouvernement de ne pas accepter leurs demandes pour le nouveau programme.
Au cours des dernières décennies, les gouvernements sri-lankais ont mis en œuvre divers programmes d’aide – Janasaviya (Empowering people) et Samurdhi – en prétendant à tort que ces mesures permettraient d’éradiquer la pauvreté. Ces programmes n’ont cependant rien à voir avec l’élimination de la pauvreté, mais sont des tentatives désespérées de dissiper l’opposition populaire à l’élite capitaliste dirigeante du Sri Lanka. […]
Alors que le service de presse de la présidence rapporte que plus de 3,3 millions de personnes se sont inscrites pour recevoir l’Aswesuma, le soi-disant programme d’aide de Wickremesinghe est si dérisoire qu’il ne couvre même pas les dépenses minimales d’une famille pour une journée. Dans le cadre de ce programme, des prestations seront fournies à quatre groupes distincts : les personnes en transition [celles qui sont sur le point de devenir pauvres], les personnes vulnérables, les personnes pauvres et les personnes extrêmement pauvres.
Extraits de: https://www.wsws.org/en/articles/2023/07/07/qqrj-j07.html