Les employés municipaux des villes turques en grève

Les employés des services municipaux de plusieurs villes turques ont organisé des grèves et des manifestations cette semaine, pour protester contre les réductions de leurs salaires et les pertes d’emploi consécutives aux élections locales de la fin du mois de mars.

Les travailleurs de la ville d’İzmir ont manifesté pendant les vacances de l’Aïd al-Adha. Ils s’opposent au licenciement de plus de 90 travailleurs dans des entreprises appartenant à la municipalité, qui prétendent qu’il y a un « surplus de personnel » qui a été embauché avant les élections.

Le 13 juin, les travailleurs municipaux d’İzmir ont également cessé le travail pour s’opposer à la réduction par le maire d’une augmentation de salaire qui était sensée être de 14.000 lires, convenue avec le maire précédent, pour la réduire à 7.000 lires. Le maire, Cemil Tugay, du Parti républicain du peuple (CHP), a rejeté la faute sur les réglementations gouvernementales, déclarant que s’il honorait l’augmentation de 14 000 lires, « une plainte pénale serait déposée contre nous et nous serions obligés de la rembourser avec des intérêts ».

Alors que M. Tugay a affirmé « respecter la réaction démocratique du peuple », le syndicat Tüm Bel-Sen a déclaré qu’il avait calomnié des milliers de travailleurs du secteur public en affirmant que seul un « petit groupe impulsif » avait protesté contre sa décision.

Les travailleurs de Menemen, contrôlée par le Parti de la justice et du développement au pouvoir, ont également protesté contre la perte de 400 emplois. D’autres travailleurs de Çiğli, près d’İzmir, qui ont été licenciés après les élections, ont protesté la semaine dernière et dénoncé l’hypocrisie du CHP.

Ils ont déclaré : « Les bureaucrates du CHP se sont rendus à Menemen pour montrer leur solidarité avec les travailleurs. Nos administrateurs municipaux et le maire du district étaient parmi eux. Ils ont condamné ce qui a été fait aux travailleurs sur la ligne de front. Maintenant, ils ont fait la même chose avec nous ».