En Corée du Sud, 20 % de la main-d’œuvre de Samsung s’est mis en grève pour la première fois de son histoire.
C’est un nouveau vestige de la dictature qui est ébranlé en Corée du Sud, en l’espèce la répression antisyndicale. Pour la première fois dans l’histoire du géant de l’électronique Samsung, connu pour son autoritarisme, 28 000 travailleurs, soit 20 % de la main-d’œuvre, se sont mis en grève, ce 29 mai.
Faute de dialogue, le syndicat national de l’entreprise explique : « Nous ne pouvons plus supporter les persécutions contre les syndicats. Nous déclarons une grève face à la négligence de l’entreprise à l’égard des travailleurs. » L’instance représentative, qui a accepté l’augmentation de salaires proposée par la direction, demande en outre un jour férié supplémentaire ainsi qu’un « système transparent de mesure de la prime de performance basée sur le bénéfice des ventes ».
La grève menée sur les jours de congé pourrait toutefois déboucher sur une grève générale. En 2019, le président et le vice-président du chaebol (consortium) avaient écopé de dix-huit mois de prison pour répression antisyndicale.