Les travailleurs de la santé kényans poursuivent leur grève

Les médecins kényans poursuivent leur arrêt de travail national entamé le 14 mars, pour protester contre les promesses non tenues du gouvernement qui avait mis fin à une grève de 100 jours en 2017.

Leurs revendications portent notamment sur l’embauche de médecins stagiaires, l’amélioration des conditions de travail et l’égalité des salaires. Les grévistes sont déterminés à poursuivre leur grève jusqu’à ce que leurs doléances soient prises en compte, bien qu’on leur ait dit que cette action était illégale et qu’ils risquaient d’être licenciés.

Les grévistes organisent des manifestations tous les mardis devant le ministère de la santé et le Parlement, avant de se rendre dans les bureaux du Conseil des gouverneurs.

Les trois syndicats concernés – le Kenya Medical Practitioners, Pharmacists and Dentists Union, le Kenya Union of Clinical Officers et le Kenya National Union of Medical Laboratory Officers – en appellent au président William Ruto pour qu’il intervienne et trouve une solution.

Le 14 avril, l’inspecteur général de police Japhet Koome a émis une directive ordonnant une action ferme contre les grévistes, qualifiant leurs manifestations de nuisibles. Les médecins ont réagi en menaçant d’interrompre les autopsies et d’autres tâches pour la police si celle-ci interférait avec leur mouvement.

Le 15 avril, la Commission nationale des droits de l’homme du Kenya (KNCHR) a appelé le gouvernement à cesser de menacer et d’intimider les médecins en grève. La déclaration de la KNCHR indique que les médecins ont le droit d’organiser des piquets de grève, de manifester et de protester, comme le prévoit la constitution.