Casablanca: 6 travailleurs décédés dans un effondrement

Trois ouvriers du bâtiment et trois travailleurs du textile tués dans l’effondrement d’une usine à Casablanca – une raison tragique de plus pour conclure des accords de sécurité également au Maroc

« Six travailleurs ont perdu la vie dans l’effondrement de parties de bâtiments d’une usine textile à Casablanca, au Maroc. La tragédie s’est produite le 8 juin à l’aube dans la zone industrielle de Tit Mellil. L’accident s’est produit alors que des travaux de construction étaient en cours et que le bâtiment devait être surélevé de quatre étages. Trois des victimes travaillaient pour l’entreprise de construction et trois autres étaient employées dans l’usine textile. Selon le Syndicat National des Travailleurs du Textile et du Cuir – SNTTC-UMT, les travaux de construction n’ont pas respecté les prescriptions légales. Le SNTTC-UMT insiste sur le fait que l’entreprise de construction devrait être tenue pour responsable de l’accident en raison d’un manque de surveillance. La responsabilité incombe également aux fonctionnaires qui ont délivré le permis. Le Syndicat National de Textile Habillements et Cuirs – SNTHC-CDT a déclaré que les conditions minimales de santé et de sécurité n’étaient pas respectées dans l’usine. Les travailleurs devaient travailler alors qu’un chantier se trouvait au-dessus de l’usine. Le SNTHC-CDT tient les autorités pour responsables de ce qui s’est passé. Elles ont permis au propriétaire de l’usine de construire des étages supplémentaires dans un bâtiment abritant une usine, sans prendre de mesures de protection.

Le SNTHC-CDT demande que les responsables de cette tragédie soient poursuivis et qu’ils rendent des comptes.Le syndicat a dénoncé l’absence de surveillance de l’usine, où les conditions de santé et de sécurité n’ont pas été respectées.Le SNTHC-CDT a appelé à un débat national sur la santé et la sécurité au travail impliquant toutes les parties concernées. »Un accident aussi tragique n’est pas le premier du genre.Depuis l’incident des travailleurs noyés à Tanger, on pouvait s’attendre à une réaction des gouvernements, mais rien n’a changé.Les accidents fréquents nécessitent un contrôle strict », a déclaré Al-Arabi Hamouk, le secrétaire général du SNTTC-UMT.
Ahmed Hassoun, secrétaire général du SNTHC-CDT, a déclaré « qu’il est devenu nécessaire de structurer le secteur et d’assurer les travailleurs contre les risques.Il faut travailler à vérifier la réalité des travailleurs du secteur textile et à garantir leurs droits.Nous demandons au gouvernement de mettre en œuvre l’accord global ACCORD ». »Il s’agit d’une tragédie inacceptable qui n’aurait jamais dû se produire.L’industrie du vêtement doit être rendue sûre pour les personnes qui contribuent à son énorme production.

« Il s’agit d’une tragédie inacceptable qui n’aurait jamais dû se produire. L’industrie du vêtement doit être rendue sûre pour les personnes qui contribuent à son énorme production.Si le gouvernement, les propriétaires d’usines et les marques sont vraiment sérieux quant à l’arrêt de ces accidents, nous avons besoin d’un programme Accord pour le Maroc.IndustriALL est solidaire des victimes et de leurs familles », a déclaré Atle Høie, secrétaire général d’IndustriALL ». Lire la déclaration d’IndustriAll du 13 juin 2023

 

Le 8 juin 2023, une usine textile s’est effondrée à Casablanca, dans la zone industrielle de TitMellil, alors que le bâtiment était en fait un chantier de construction, quatre étages supplémentaires devant être construits sans interruption de l’activité. Trois ouvriers du bâtiment et trois ouvriers du textile* ont perdu la vie dans cet accident dû à la négligence. Le syndicat du textile SNTHC-CDT dénonce le manque de contrôle de l’usine, qui ne respecte pas les normes de santé et de sécurité. Il a demandé un débat national sur la santé et la sécurité au travail, impliquant toutes les parties prenantes. Et IndustriAll réclame également pour le Maroc un accord de sécurité (Safety Accord), comme celui conclu depuis 2022 avec l’industrie textile du Bangladesh et plus récemment au Pakistan. Cette affaire rappelle amèrement l’inondation d’une industrie textile illégale à Tanger, au Maroc, en 2021, où 28 personnes ont trouvé la mort…

Source: https://www.labournet.de/?p=212995