Grève nationale d’une journée en Grèce contre les bas salaires et l’austérité

 

Les travailleurs grecs ont rejoint une grève générale d’une journée mercredi à l’appel de la Confédération générale des travailleurs grecs (GSEE), la plus grande fédération du secteur privé du pays.

Les travailleurs du transport maritime, des ports, des transports publics, ainsi que les médecins et les enseignants ont cessé le travail. Les syndicats de journalistes ont appelé à la grève pour mardi afin de pouvoir couvrir la grève de mercredi. Des milliers de personnes ont participé aux manifestations à Athènes et environ 4 000 à Thessalonique.

La GSEE a demandé une réduction de la TVA sur les ventes, une augmentation des salaires et des prestations de sécurité sociale, ainsi que le rétablissement des conventions collectives sectorielles, entre autres mesures. Selon Reuters, les salaires moyens en Grèce sont inférieurs de 20 % à ce qu’ils étaient il y a 15 ans, et le taux de chômage reste supérieur à 10 %.

Des réductions massives des salaires, des pensions et des droits des travailleurs ont été imposées à la demande de l’UE par le gouvernement Syriza de 2015 à 19, ainsi que par le précédent gouvernement PASOK.

La GSEE a déclaré en 2010 qu’elle accepterait « des mesures sévères à condition qu’elles soient justes ». Maintenant que la colère des travailleurs a explosé, elle se dit surprise que les mesures d’austérité qu’elle a tolérées n’aient pas été annulées, déclarant lors d’une conférence de presse : « On nous a dit pendant les plans de sauvetage que [l’austérité] ne durerait que quelques années, jusqu’à ce que la Grèce se remette sur pied. Ce n’est pas ce qui se passe aujourd’hui ».