Jeudi, le personnel d’assistance au sol d’Austrian Airlines (AUA), qui fait partie du groupe Lufthansa, a entamé une grève de 36 heures pour des raisons salariales, ce qui a entraîné l’annulation d’environ 400 vols.
Les membres du syndicat Vida réclament l’égalité salariale, car ils sont payés 40 % de moins que le personnel d’autres parties du groupe Lufthansa.
Dans une interview accordée à ZiB2, le PDG de la compagnie aérienne a déclaré que les revendications salariales dépassaient largement les performances économiques de l’AUA et que sa marge bénéficiaire de 5,5 % n’était pas suffisante. L’AUA aurait proposé un accord sur deux ans pour augmenter les salaires de 18 % pour le personnel de cabine et les pilotes, et de 28 % pour les copilotes. Vida a qualifié ces chiffres de « fictifs », car ils incluent plusieurs paiements uniques.
En Europe, les syndicats jouent un rôle clé en facilitant les tactiques de division et de conquête de Lufthansa et d’autres compagnies aériennes, en bloquant toute lutte commune pour la défense des salaires et des conditions de travail. Cette semaine, le syndicat allemand Verdi a signé une convention collective avec Lufthansa dans le cadre d’un arbitrage « à huis clos » facilité par Bodo Ramelow, homme politique du parti de gauche, a rapporté le Kleine Zeitung, annulant ainsi une grève illimitée prévue par les travailleurs allemands de Lufthansa. Une grève des pilotes de Brussels Airlines, filiale de Lufthansa, a également été annulée grâce à un accord de dernière minute conclu par les syndicats belges.