Les licenciements collectifs frappent l’industrie automobile

Ford a annoncé des licenciements massifs dans son usine de camionnettes électriques de Dearborn, dans le Michigan, derniers en date d’une semaine au cours de laquelle les suppressions d’emplois ont touché de vastes secteurs de l’économie.

Sur un effectif total de 2.100 personnes au Rouge Electric Vehicle Center (REV-C) de Dearborn, Ford a indiqué que 1.400 personnes seraient soit transférées dans d’autres usines, soit mises à la retraite anticipée. Ford a indiqué qu’il réduisait la production du pick-up électrique F-150 construit au REV-C de 180.000 unités prévues cette année à seulement 55.000. Aucune date n’a été fixée pour le transfert de 700 travailleurs vers l’usine d’assemblage du Michigan à Wayne. Entre-temps, les travailleurs ont été licenciés.

General Motors a également publié des avis de licenciement pour 1.000 travailleurs de l’usine d’assemblage d’Orion, au nord de Detroit, et pour 400 autres travailleurs de l’usine de Lansing Grand river, également dans le Michigan. La semaine dernière, Stellantis a également licencié 400 cols blancs lors d’une journée de travail à distance obligatoire.

Le fabricant de machines lourdes et d’outils agricoles John Deere supprime 300 emplois dans son usine de Waterloo, dans l’Iowa, à compter du 26 avril. Au début du mois, Deere a déclaré qu’il allait licencier 150 autres travailleurs dans son usine de Des Moines Works à Ankeny, dans l’Iowa, en avril et en mai.

L’intensification des attaques contre l’emploi intervient alors que des données gouvernementales récemment publiées montrent que les bénéfices des entreprises américaines ont atteint un niveau record en 2023. Le ministère américain du Commerce a indiqué que les bénéfices ont augmenté de 133,5 milliards de dollars au quatrième trimestre 2023, pour un taux annualisé de 3,4 billions de dollars, le plus élevé jamais atteint. […]

Bien que les chiffres de l’année dernière reflètent une croissance significative des grèves par rapport à une situation proche de zéro sous le gouvernement Obama, ils ne sont qu’un pâle reflet du niveau réel de l’opposition sociale, étant donné que des millions de travailleurs ont voté pour autoriser des grèves, mais se sont vu imposer des contrats de trahison.

Les activités de grève restent à des niveaux historiquement bas en raison des trahisons de la bureaucratie syndicale. À titre de comparaison, il y avait eu 474 grandes grèves en 1974. Depuis 1981 et la défaite des contrôleurs aériens due à la trahison de la bureaucratie de l’AFL-CIO, le nombre annuel de débrayages n’a jamais dépassé 100.

Soulignant encore le rôle parasitaire des syndicats, le dernier rapport financier de l’United Auto Workers révèle que l’UAW perdra 13.000 membres en 2023, pour atteindre 370.239. Il s’agit du nombre le plus bas depuis la faillite de General Motors et Chrysler en 2009. Malgré cela, les actifs nets de l’UAW ont augmenté en 2023 pour atteindre 1,13 milliard de dollars.

Extraits de l’article paru sur le site du WSWS.