Stellantis supprime 3.597 emplois en Italie

Le géant de l’automobile Stellantis — fabricant de Jeep, Dodge, Chrysler, Fiat, Alfa Romeo, Peugeot et d’autres marques — intensifie sa restructuration mondiale, faisant des milliers de victimes supplémentaires parmi les travailleurs.

Stellantis a annoncé cette semaine 2.510 suppressions d’emplois dans trois de ses principales usines en Italie: 1.560 dans l’usine historique de Mirafiori à Turin, 850 dans l’usine de Cassino et 100 dans l’usine de Pratola Serra. Mercredi, d’autres accords ont été conclus avec les syndicats pour supprimer 1.087 postes supplémentaires dans les usines de Melfi, Pomigliano d’Arco, Termoli, Cento et Verrone.

En Italie comme dans d’autres pays, le PDG Carlos Tavares a pu compter sur les bureaucraties syndicales pour faire passer les licenciements.

Il y a un peu plus d’une semaine, lors d’une conférence de presse en Italie. Là, Carlos Tavares s’est vanté des bénéfices records de l’entreprise en 2023 et a assuré que «la présence de Stellantis en Italie n’est pas menacée».  […]

Les licenciements sont le prélude à une nouvelle ère de travail précaire. Au nom de la «flexibilité» et de la «protection des emplois nationaux», les travailleurs les plus expérimentés sont licenciés, tandis que de nouvelles recrues, moins chères, seront employées sur une base temporaire, avec des avantages limités, voire inexistants. La précarisation menace toute une génération de travailleurs.

Aux États-Unis, un processus similaire est en cours. Après avoir licencié plus de 2.000 travailleurs temporaires, Stellantis en embauche de nouveaux. Chez Ford, des centaines d’emplois sont supprimés dans l’usine de pick-up EV de Dearborn, dans le Michigan, et les travailleurs sont contraints d’être transférés dans d’autres usines ou d’accepter la perte de leur emploi. Chez General Motors, les travailleurs seniors se sont vus offrir une prime de 50.000 dollars s’ils partaient à la retraite, mais ils sont maintenant maintenus en attente pour une durée indéterminée.