Les assistants d’enseignement de l’Université McGill de Montréal entament un mouvement de grève

 

Lundi  25 mars, 1 600 assistants d’enseignement de l’université McGill, le troisième établissement d’enseignement supérieur le plus riche du Canada, situé à Montréal (Québec), ont entamé un mouvement de grève. Le principal problème concerne les salaires qui, selon un assistant d’anthropologie, sont fixés à environ 33 dollars de l’heure, soit beaucoup moins que les 46,36 dollars de l’heure offerts dans des universités similaires.

Les autres revendications de la grève comprennent des protections contre l’inflation, des améliorations des prestations de soins de santé ainsi que des protections contre la réduction des heures contractuelles qui érode la rémunération globale des assistants et la qualité de l’enseignement.

La semaine dernière, après des mois de négociations infructueuses entamées en septembre, l’Association of Graduate Students Employed by McGill (AGSEM) a adopté une motion autorisant la grève dans l’attente du résultat d’un vote, qui s’est prononcé à 87,5 % en faveur d’un mandat de grève de huit semaines. Les grévistes ont droit à une maigre indemnité de grève de 350 $ par semaine.

Les assistants d’enseignement de McGill se joignent aux 3 700 assistants d’enseignement, assistants diplômés et professeurs contractuels de l’Université York à Toronto (Ontario), dont la grève d’un mois est menacée d’être sabotée par le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), qui isole les travailleurs sur la ligne de piquetage et ne leur offre aucun moyen d’étendre leur lutte. En 2022, le SCFP a collaboré avec les autres principaux syndicats canadiens pour faire échouer la grève du personnel de soutien à l’éducation de l’Ontario.

Des réunions entre la direction de McGill et le comité de négociation du syndicat ont eu lieu à nouveau mardi. Aucun autre détail n’est disponible à l’heure où nous écrivons ces lignes.