Luttes, manifestations et grèves en Argentine

Le 24 mars, des milliers de personnes ont défilé dans le centre de Buenos Aires lors de manifestations distinctes organisées par des syndicats et des organisations péronistes et de pseudo-gauche, marquant l’anniversaire du début de la dictature de Videla en 1976, qui a torturé et fait « disparaître » plus de 30 000 travailleurs et jeunes. Les manifestations annuelles honorent la mémoire de toutes les victimes et exigent que toute la vérité soit faite, tout en rejetant toutes les tentatives d’amnistie des personnes condamnées pour avoir ordonné et exécuté la répression.

Le 18 mars, des dizaines de milliers de personnes ont participé à 500 manifestations dans tout le pays. La plus importante d’entre elles s’est déroulée à Buenos Aires, la capitale de l’Argentine. Parmi les manifestants se trouvaient des chômeurs et des retraités.

Les manifestants ont été confrontés à des attaques policières sur plusieurs viaducs menant au centre-ville depuis les banlieues ouvrières.

Le 20 mars, les métallurgistes de Campana, dans la province de Buenos Aires, ont mené une grève de trois jours pour protester contre les salaires.

La grève a touché des usines appartenant à Techint, Acerbrag, Gerdau et Acindar, dont certaines étaient déjà fermées en raison d’une demande insuffisante pour leurs produits. Suivant l’exemple du ministère du travail de Milei, la direction de Techint a menacé de licencier les grévistes et de délocaliser la production dans d’autres pays.

Les sidérurgistes de Campana ont été des centres de résistance pendant la dictature de Videla et lors des manifestations de masse de 2001-2002.