La vague de grève s’amplifie dans les plus grandes universités de Toronto

 

La grève de 3 000 enseignants contractuels, assistants d’enseignement et chercheurs de York, la deuxième plus grande université du Canada, a débuté lundi. Les travailleurs de la section locale 3903 du SCFP sont déterminés à obtenir de meilleures conditions de travail, la fin des contrats précaires et de véritables augmentations de salaire. La dernière grève à l’Université de York a eu lieu en 2018 et a été menée par 2 000 assistants d’enseignement et de recherche diplômés. Elle a duré cinq mois, la plus longue jamais observée dans une université canadienne. Elle a été interrompue par le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, dont le gouvernement conservateur de droite dure, avec l’aide du SCFP, a imposé un contrat d’austérité par le biais d’un arbitrage contraignant, laissant les questions cruciales actuellement en litige non résolues.

Des milliers de travailleurs se préparent également à faire grève à l’université voisine de Toronto. Vendredi, un millier de travailleurs des services ont voté à 93 % en faveur d’une action syndicale, à l’instar des 7 000 universitaires de la même institution qui ont voté à 94,4 % en faveur d’une grève au début du mois. Pour les deux groupes, les bas salaires, l’épuisement professionnel et l’insécurité de l’emploi sont les principaux problèmes en jeu. L’Université de Toronto est l’établissement d’enseignement supérieur le plus riche du pays, avec un fonds de dotation dépassant largement les 3 milliards de dollars. Selon le SCFP, qui gère les négociations, la date de grève légale la plus proche pour les deux accords est le 4 mars.