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Les travailleurs de la brasserie Molson Coors de Fort Worth, au Texas, se sont mis en grève samedi. Les 420 membres de la section locale 997 du syndicat des Teamsters ont voté à 93 % le week-end précédent pour rejeter le contrat de l’entreprise et autoriser la grève contre le deuxième brasseur des États-Unis. Les piquets de grève ont commencé samedi, mais n’ont pas été actifs dimanche, et il est prévu qu’ils reprennent lundi matin, selon NBC 5.
La grève chez Coors est potentiellement le prélude à une grève nationale encore plus importante de 5 000 travailleurs d’Anheuser-Busch, où les travailleurs ont voté l’autorisation de grève à 99 %. Le contrat actuel d’Anheuser-Busch expire le 29 février.
Il s’agit de la première grève à la brasserie Coors de Fort Worth depuis son ouverture en 1969. C’est également la première grève contre un employeur important à Fort Worth, cinquième ville du Texas et treizième du pays, depuis les années 1970. Fort Worth est également la deuxième ville du Dallas-Fort Worth Metroplex, qui compte plus de 7,6 millions d’habitants.
Les pourparlers entre Coors et les Teamsters durent depuis des mois. Aucun détail sur la proposition de contrat rejetée n’a été divulgué par l’entreprise ou le syndicat, mais une déclaration des Teamsters annonçant la grève a donné un aperçu des demandes régressives de la direction. La dernière offre de l’entreprise ne prévoyait qu’une augmentation d’un dollar par heure « pour la majorité des membres des Teamsters ». Le communiqué ajoute que les travailleurs demandent « l’élimination des prestations de santé et de retraite à deux vitesses ».
Le trésorier de la section locale 997, Rick Miedema, a également déclaré à Fox 4 : » Leurs offres étaient absolument horribles, elles étaient ridicules dans le marché actuel, offrant aux travailleurs des augmentations de salaire d’environ 2 %, ce qui permet à peine de mettre de la nourriture sur la table. »
Toutefois, le fait que les Teamsters soumettent un tel contrat au vote est un avertissement qu’ils chercheront en fin de compte à imposer un contrat favorable à la direction. L’année dernière, le syndicat a fait passer un contrat chez UPS qu’il a faussement qualifié de victoire « historique ». En réalité, il a ouvert la voie à plus de 12 000 suppressions d’emplois, sur lesquelles le syndicat a gardé un silence coupable. Cela fait partie d’une offensive générale des entreprises du monde entier visant à utiliser l’automatisation et l’intelligence artificielle pour éliminer des pans entiers de la main-d’œuvre et briser la résistance croissante de la classe ouvrière. […]