Grève imminente pour 3 000 universitaires de l’Université de York

Une grève est imminente à l’Université York de Toronto, en Ontario, de la part de 3 000 enseignants, assistants d’enseignement et chercheurs contractuels. Membres de la section locale 3903 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), ces travailleurs sont prêts à se battre pour obtenir de meilleures conditions de travail, mettre fin aux contrats précaires et obtenir de véritables augmentations de salaire dans la troisième plus grande université du Canada.

En décembre, les travailleurs mal payés et employés de manière précaire ont voté à 84 % en faveur d’une grève. Le syndicat négocie avec la direction de l’Université York depuis juin 2023.

En plus de réclamer des augmentations de salaire pour faire face à la flambée du coût de la vie, les travailleurs demandent à être indemnisés pour les pertes causées par la loi 124, qui a récemment été annulée et jugée inconstitutionnelle par un juge de l’Ontario. Adoptée par le gouvernement provincial du premier ministre conservateur Doug Ford, la loi 124 limitait les « augmentations » salariales de plus d’un million de travailleurs du secteur public à un maigre 1 % par an pendant trois ans.

La section locale 3903 du SCFP a déposé une demande de rapport  » sans conseil  » le 8 février auprès de la Commission des relations de travail de l’Ontario, qui est pro-employeur, ce qui placera les travailleurs en position de grève  » légale  » dix-sept jours après la publication du rapport. Le SCFP fait traîner le processus de négociation depuis plus de six mois, dans l’espoir d’étouffer le militantisme bouillonnant de ses membres.

La direction de l’Université York a rejeté avec arrogance les demandes des travailleurs, sachant pertinemment que la bureaucratie du SCFP agit en tant que police du travail pour supprimer l’opposition des professeurs et des étudiants et imposer un contrat favorable à la direction. En même temps, la direction a profité de la décision du gouvernement progressiste-conservateur de droite dure de réduire le financement de l’enseignement postsecondaire pour justifier sa demande d’un accord salarial inférieur à l’inflation.