Les travailleuses du textile manifestent pour obtenir le salaire minimum (Inde)

Le 12 février, le syndicat des travailleurs de l’habillement et de la mode (GAFWU), affilié à IndustriALL, a protesté devant le bureau du commissaire du travail à Chennai, en Inde, contre le retard prolongé dans la notification du nouveau salaire minimum.

En vertu de la loi sur le salaire minimum, les gouvernements des États indiens sont tenus d’augmenter le salaire minimum tous les cinq ans. Toutefois, cela n’a pas été le cas pour les travailleurs de l’habillement du Tamil Nadu. La dernière fois que l’État du Tamil Nadu a révisé le salaire minimum, c’était en 2014, avec dix ans de retard. L’augmentation n’a jamais été appliquée car plus de 500 fabricants ont porté l’affaire devant les tribunaux, affirmant qu’il serait pratiquement impossible de payer le nouveau salaire.

Les travailleurs de l’habillement du Tamil Nadu gagnent actuellement entre 9875 INR (119 USD), pour la catégorie la plus basse, et 10514 INR (127 USD), pour la catégorie la plus élevée. Avec l’entrée en vigueur du nouveau salaire minimum, le salaire mensuel sera compris entre 15211 INR (183 USD) pour la catégorie la plus basse et 16379 INR (197 USD) pour la catégorie la plus élevée.

En 2016, le tribunal s’est prononcé en faveur des travailleurs et a confirmé la notification des salaires. Le tribunal a ordonné aux fabricants de payer immédiatement le salaire révisé ainsi que l’allocation liée à l’inflation et les arriérés de salaires de décembre 2014. Une fois de plus, le nouveau salaire n’a pas été mis en œuvre car les fabricants ont intenté plusieurs actions devant la Cour suprême.

En novembre de l’année dernière, lorsque la requête déposée a été entendue, la Cour suprême a observé l’inaction du gouvernement de l’État à réviser les salaires des travailleurs de l’industrie de l’habillement au cours des neuf dernières années. La Cour a ordonné à l’État de prendre immédiatement des mesures correctives.

Le 6 février, lorsque l’affaire a été ramenée devant la Cour suprême, par le biais d’une requête spéciale de la GAFWU, les membres du syndicat présents ont noté que le juge était consterné de voir que la notification de révision des salaires n’avait pas encore été émise par l’État.

Extrait de l’article de Industriall