Cette semaine, la Finlande est confrontée à un arrêt significatif dans divers secteurs, car plus de 130 000 travailleurs devraient faire grève pour protester contre les réformes du marché du travail proposées par l’administration du Premier ministre Petteri Orpo. Les grèves, de nature politique, devraient largement perturber les activités sociétales et économiques dans l’ensemble du pays.
Selon les calculs de Helsingin Sanomat, les grèves auront un impact majeur sur le pays vers la fin de la semaine, avec plus de 100 000 employés qui débrayeront de mercredi à vendredi.
La Confédération des industries finlandaises (EK) estime le coût des grèves de cette semaine, ainsi que de celles qui suivront le mois de décembre, à environ un milliard d’euros.
Parmi les principaux secteurs touchés, citons le transport ferroviaire, qui sera complètement fermé lundi en raison d’une grève du syndicat des chemins de fer. L’éducation de la petite enfance sera également perturbée mardi et mercredi, car les syndicats du secteur social, de la santé et de l’éducation, dont Tehy et Super, entament une grève de 48 heures dans les grandes villes. Les crèches publiques et privées de ces villes seront probablement fermées.
Alors que les services ferroviaires locaux et longue distance devaient reprendre mardi, VR a annoncé lundi soir que tous les trains longue distance seraient annulés pour des raisons de sécurité suite à la détection de dommages sur les roues causés par des défauts présumés de la voie. Les trains locaux fonctionneront normalement.
Le secteur industriel sera paralysé mercredi, des grèves politiques de grande ampleur lancées par l’Union industrielle et Pro Union affectant diverses industries. Environ 60 000 travailleurs de l’industrie et 7 000 employés de bureau devraient se joindre aux grèves, ce qui pourrait entraîner l’arrêt d’une grande partie de l’industrie finlandaise.
Les transports publics d’Helsinki, de Tampere et de Turku connaîtront également des fermetures généralisées en raison de la grève de JHL, affectant les tramways, les métros et les services de bus. Les ports seront paralysés de mercredi à vendredi en raison d’une grève des dockers du syndicat AKT.
Les grèves s’étendront au secteur de l’énergie jeudi, le syndicat des travailleurs de l’électricité déplaçant sa grève politique de la centrale nucléaire de Loviisa à celle d’Olkiluoto. D’autres grèves se poursuivent, notamment celles du Service Union United (PAM) dans les centres logistiques et celles du Food Workers’ Union SEL et de Pro Union dans certains lieux de travail de l’industrie alimentaire.
Vendredi, les grèves s’étendront aux employés des centrales hydroélectriques exploitées par Kemijoki, Tornionlaakson Voima et Pohjolan Voima, ainsi qu’à ceux des centrales hydroélectriques de Fortum à Oulujoki, tous membres du Syndicat des travailleurs de l’électricité.
Alors que la Finlande se prépare à une semaine d’action industrielle généralisée, l’impact sur la vie quotidienne, des transports à la garde d’enfants en passant par la production industrielle, souligne l’importante résistance des travailleurs finlandais et de leurs syndicats face aux changements proposés sur le marché du travail.